L'an 2012, placé sous le signe du Dragon, estconsidéré comme une année de prospérité et de chance. Pour lesentreprises vietnamiennes, les prévisions guère optimistes sur lasituation économique du pays et du monde n'affectent d'ailleurs en rienleur optimisme. Plus des deux tiers des entreprises interrogéesconsidèrent en effet comme bonnes les perspectives commerciales dansles trois ans prochains.
L'année dernière a été très difficile pour l'économie nationale, avecune inflation et des taux d'intérêt très élevés. L'instabilité dumarché des devises a entraîné une hausse des coûts de production qui aeu de lourdes conséquences sur les entreprises. Ces problèmes,nouveaux, se greffent aux difficultés déjà existantes relatives auxformalités administratives, aux infrastructures, à l'industrieauxiliaire, et la liste est longue...
Selon M. SimonAndrews, directeur de la Société financière internationale pour leVietnam, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande, l'an 2011 a étédifficile pour les sociétés vietnamiennes, notamment les petites etmoyennes entreprises en raison du resserrement des crédits. Selon uneenquête sur l'environnement d'investissement en 2011 réalisée par leForum d’affaires du Vietnam, les entreprises ont donné des évaluationsplus pessimistes qu'en 2010. L'économie mondiale montre aussi dessignes de récession, et 2012 sera encore une année de défis etd'incertitudes .
Cependant, selon un rapport du Forumd’affaires du Vietnam, 69 % des entreprises sont optimistes quant auxperspectives commerciales pour les trois prochaines années.
Un autre sondage de Vietnam Report mené auprès des 500 plus grandesentreprises vietnamiennes montre que seul 16 % d’entre elles sedéclarent pessimistes pour la période 2012-2013.
Lesleaders de plusieurs groupes nationaux et étrangers ont indiqué qu'ilétait possible de transformer les défis actuels en opportunités àcondition que les entreprises trouvent des stratégies dynamiques etflexibles.
Michael Teng Yeow Heng, directeur général deCooperate Turnaround Center – Singapour a souligné qu'il voulaitinciter les entreprises vietnamiennes à s'orienter vers les marchésémergents. En Inde, en Chine, en Amérique du Sud, les personnes aiséessont de plus en plus nombreuses, avec les besoins en terme deconsommation qui vont avec. Les entreprises vietnamiennes devraients'orienter vers ces marchés, a-t-il ajouté.
Quant audirecteur général adjoint d'Indra – Espagne, Inigo Guevara, il a ditque chaque société et entreprise devrait être prête à changer sa façonde penser car la situation mondiale peut évoluer de manièreimprévisible à tout moment et proposer des stratégies afin d'y faireface.
L'Asie du Sud-Est est la région du globe la plusprometteuse. Le Vietnam est un pays en voie de développement quibénéficie d'une bonne croissance. Ses entreprises doivent en profiterpour se développer. Une fois renforcées, elles pourront élargir leursaffaires dans les pays voisins comme dans le monde, a ajouté InigoGuevara.
Il est temps pour les sociétés de faire untravail d'auto-analyse et de procéder à des restructurations en vued’un meilleur fonctionnement.
De son côté, Chris Harvey, directeur général de Vietnamworks, a fait part de son opinion :
"Chaque gestionnaire doit évaluer s'il est souhaitable de viser desbénéfices à court ou à long terme. Environ 60% de court terme et 40% delong terme me paraît être une stratégie raisonnable. Il y a beaucoup dechoses que vous faites aujourd’hui mais qui ne profiteront que dans lefutur. Former les employés aux négociations ou à d'autres compétencesnon techniques par exemple n'est pas rentable dans l'immédiat, mais çal'est sur le long terme".
Pour surmonter lesdifficultés, relever les défis et profiter des opportunités malgré uneconjoncture défavorable en 2012, les seuls efforts des entreprises nesuffiront pas. L'Etat a et doit jouer son rôle d'assistant. Legouvernement le sait bien, et a d'ailleurs réaffirmé sa ferme intentionde stabiliser l'économie nationale au service du développement dans lesannées prochaines. -AVI

Le PM Pham Minh Chinh invite le japonais Marubeni à investir plus au Vietnam
Le Premier ministre Pham Minh Chinh a promis un soutien total aux investisseurs étrangers, notamment japonais, souhaitant opérer au Vietnam, soulignant son engagement en faveur d’une « harmonisation des intérêts et d’un partage des risques ».