Hanoi (VNA) – Disposant de nombreux atouts de par la qualité de son corps professoral, ses doubles diplômes, son cursus en langue anglaise et son ouverture internationale, l’USTH devient un nouvel horizon pour des jeunes, contribuant à la transition vers la 4e révolution industrielle au Vietnam.
L’USTH, Université des sciences et des technologies de Hanoï, est le fruit d’une coopération fructueuse franco-vietnamienne dans l’éducation. Après 12 ans d’existence, cette université vietnamo-française a développé une expertise considérable qui la place comme un acteur visible et crédible de l’enseignement supérieur au Vietnam.
Dotée d’une stratégie de développement axée sur les formations, la recherche, la coopération et la gouvernance, l’USTH s’adonne à apporter des opportunités à la future génération, soutenant ainsi la croissance économique du Vietnam.
Un environnement moderne et multiculture
La 4e révolution industrielle et ses nouvelles innovations créent des percées pour le secteur des sciences et technologies d’un pays émergent comme le Vietnam. De plus, le pays se livre également à ses préparations afin de profiter des opportunités procurées par ce mouvement. Des ressources humaines de qualité constituent un élément crucial permettant d’absorber et d’appliquer les nouvelles technologies en faveur du développement du pays.
Face à cette tendance, la formation d’une génération de 4.0 est prise en compte, là où “les jeunes dotés des très hautes connaissances académiques et opérationnelles, accompagnées de soft skills, contribueront activement à la chaîne de valeur progressivement connectée à l’ère numérique”, a remarqué le Pr. Jean-Marc Lavest, recteur principal de l’USTH.
Ainsi, dans ce but de former les techniciens et ingénieurs polyvalents, l’établissement s’engage à fournir une diversité d’offres de formation focalisées sur les grandes filières des sciences et technologies. En effet, sa mission est d’atteindre une excellence académique reconnue au niveau international, créant un environnement d’apprentissage “moderne, innovant et connecté” pour les étudiants de la nouvelle génération.
Chez l’USTH, tous les cours sont en anglais, ce qui force les étudiants à “quitter la zone de confort de leur langue maternelle pour entrer dans un univers international”, a expliqué son recteur principal. De plus, l’établissement accueille annuellement 200 visiteurs étrangers qui viennent enseigner aux étudiants. Ces intervenants venus du monde industriel et une équipe pédagogique vietnamienne de niveau de doctorat assurent la qualité des programmes de formation qui “ne sont pas purement académiques mais aussi plus pratiques”, a affirmé M. Lavest.
L’infrastructure matérielle est aussi un volet où investit davantage l’USTH, afin que ses étudiants puissent approcher des machines de dernière génération, et qu’ils “s’habituent aux équipements modernes, sachent les utiliser, et donc s’adaptent rapidement au monde de l’entreprise”, selon le recteur principal.
“Les laboratoires bien équipés avec un programme de formation de qualité m’ont permis d’accumuler de meilleures expériences académiques et de recherche, ce qui m’aide à bien m’intégrer dans un autre environnement de formation à l’étranger”, a partagé Hiêu Pham, ancien étudiant de l’USTH, actuellement en master à l’Université de Helsinki, en Finlande.
Un esprit ouvert à l’international
Ouvert à l’international, tel est le fil directeur dans les orientations de l’université, aux termes d’enseignement-formation et d’autres activités de recherche et professionnelles. Son réseau de coopération avec les établissements français, et notamment des entreprises de l’Hexagone devient désormais son atout majeur parmi les universités en sciences et technologies au Vietnam.
D’abord, la coopération avec le secteur privé aboutira à de nombreux partenariats, dont l’arrivée de professionnels de l’industrie en tant qu’intervenant académique, mais aussi l’occasion pour les élèves de l’USTH de faire des stages dans les entreprises étrangères.
“Beaucoup de nos étudiants sont partis en stage à l’étranger. C’est déjà un effort pour eux de quitter leur pays, de se trouver loin de leur famille pour s’intégrer tout seul dans un pays qu’ils ne connaissent pas”, a insisté M. Lavest, en admettant tout de même que “cela leur apporte, en plus de connaissances académiques, des soft skills”, afin de devenir un acteur de la révolution 4.0.
À l’inverse, l’université accueille aussi des étudiants français dans son réseau inter-universitaire. Cette mixité de nationalité au sein de l’établissement satisfait à son esprit d’ouverture qui s’acharne à avoir une visibilité internationale.
“Ces mobilités internationales permettent à la jeune génération de tisser les relations au-delà de leurs frontières, favorisant effectivement des échanges culturels entre eux”, a fait savoir le dirigeant, avant de comparer cette attractivité des étudiants internationaux avec les politiques bilatérales et multilatérales du Vietnam, comme un point remarquable de la diplomatie du pays dans le contexte 4.0.
Vers une stratégie à long terme
L’USTH a élaboré un plan d’orientation stratégique pour la période 2022-2030, un document qui trace les lignes direc-trices de ses grandes ambitions et les actions qui en découlent en termes de formations de recherche, de coopération et de gouvernance. Son ambition est de fournir un écosystème académique moderne et innovant, un environnement d’apprentissage accueillant et inspirant pour les étudiants, faisant d’eux des diplômés de la nouvelle génération.
Quelque 75% de ses étudiants quitteront l’enseignement supérieur avec un diplôme de licence et entreront rapidement sur le marché du travail. Comprendre et accompagner les demandes de partenaires économiques et industriels doit être la priorité pour l’USTH.
L’établissement doit garantir des compétences techniques et scientifiques au plus près des attentes du marché et promouvoir les formations en alternance comme une marque de fabrique de l’université. Avec sa certification de HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) sur la qualité d’enseignement supérieur, elle cherche sans discontinuer à perfectionner ses programmes de formation, conformément aux critères tant français qu’internationaux.
L’USTH a pour objectif d’être une université d’excellence en recherche, de taille ciblée (moins de 5.000 étudiants), qui attire et cultive les talents, effectue une recherche à fort impact et innove dans le secteur des sciences et technologies. Elle veut jouer un rôle clé dans le développement du Vietnam et contribuer à la communauté internationale.
En 2030, 20 ans après sa création, l’établissement serait une université de premier plan au Vietnam dans le domaine des sciences et technologies grâces à ses directions de recherche pertinentes tant au niveau national, régional qu’international.
Ses transformations structurelles sur les huit prochaines années sont majeures : triplement de ses effectifs d’étudiants, doublement de son personnel, augmentation en conséquence de ses surfaces d’enseignement et de ses équipements, le tout dans une stratégie d’implantation multi sites.
“Nous devrons investir, renforcer et maîtriser notre modèle économique pour garantir la soutenabilité de notre croissance qui nous conduira vers une quasi autonomie. Ce pilotage requerra de l’agilité, du réalisme mais aussi un cadre réglementaire favorable, des outils de pilotage modernes et une adaptation de nos structures internes de fonctionnement”, a affirmé M. Lavest.
Sa vision stratégique est de tendre graduellement, totalement ou partiellement, à une quasi autonomie d’ici 2030. Le plan d’action à long terme de l’USTH est aussi correspondant à sa finalité : “Permettre à tout le monde de s’épanouir dans la vie, de pouvoir rapidement trouver du travail, fonder un foyer et remplir sa responsabilité citoyenne”, a conclu son recteur principal. – CVN/VNA