Le secrétaire général de l'ASEAN, Surin Pitsuwan, a appelé lundi les deux parties à retourner à la table des négociations.

"Je suis profondément inquiet de la grave situation qui règne à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Ce conflit violent doit être maîtrisé et les deux parties doivent retourner à la table des négociations le plus tôt possible", a insisté M. Surin dans un communiqué, ce qui selon lui permettra à l'ASEAN d'arranger un cessez-le-feu provisoire.

Le secrétaire général de l'ASEAN considère en effet que le confit affecte les perspectives de relance de l'économie et de l'investissement dans la région, et notamment du tourisme.

Singapour a également poussé les deux pays à faire preuve de retenue et de régler leurs différends par des négociations.

L'ambassadrice Maria Luiza Ribeiro Viotti, représentante permenante du Brésil auprès de l'ONU et présidente du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois de février, s'est déclarée "très inquiète" de cette situation, et a appelé le même jour à un cessez-le-feu ainsi qu'à un règlement pacifique du litige entre les deux pays.

Le Conseil de sécurité soutient les efforts de médiation de l'Indonésie, pays qui cette année assure la présidence de l'ASEAN.

Le temple de Preah Vihear qui est dédié à Shiva comprend une série de sanctuaires reliés par un réseau de chaussées et d'escaliers s'étendant sur 800 mètres. Ce temple date de la première moitié du XIe siècle.

L'ensemble est exceptionnel pour la qualité des ornementations de pierre sculptée et son architecture, adaptée selon l'UNESCO aux contraintes naturelles du site comme aux fonctions religieuses du temple. En 1953, à l'indépendance du Cambodge, l'armée thaïlandaise a pris possession de ce temple.

Mais le 15 juin 1962, la Cour internationale de justice de La Haye a reconnu la souveraineté du Cambodge sur ce site, et depuis cette date, de nombreux incidents frontaliers aux abords du temple sont survenus. -AVI