Dimanche 2 février à 8 heures (heure locale), les élections législatives générales ont commencé en Thaïlande dans un climat tendu.

La police a déployé plus de 130.000 agents à travers le pays, dont 12.000 pour la seule capitale de Bangkok, mais des manifestants ont réussi à forcer la fermeture de plus de 10 % des bureaux de vote.

« Les bureaux de vote sont ouverts », a indiqué le secrétaire général de la Commission électorale nationale (CE), M. Puchong Nutrawong, avant de souligner que des manifestants entravent les élections dans 12 provinces méridionales et dans au moins deux circonscriptions de la capitale.

D’après la CE, 93.305 bureaux de vote ont été créés dans 375 circonscriptions à travers le pays en vue d'accueillir 48,77 millions d’électeurs.

Selon le programme, les bureaux de vote fermeront leurs portes à 15 heures la même journée et il n’y aura pas de résultats communiqués dans la journée.

Dès le matin, le Premier ministre intérimaire, Mme Yingluck Shinawatra, est allée voter dans un bureau situé dans l’école Klong Lam Chiak, près de sa résidence à Bangkok.

Le dirigeant du Parti démocrate, principale formation de l’opposition, M. Abhisit Vejjajiva, a déclaré ne pas aller voter le 2 février, considérant ces élections comme « anticonstitutionnelles ».

Les manifestants antigouvernementaux ont dit qu’ils anéantiraient les élections dans l’ensemble du pays et continueraient leur campagne pour forcer au départ le Premier ministre.

A la veille des législatives, samedi 1er février, la CE a décidé de supprimer les votes dans 158 bureaux de l’arrondissement de Lak Si à Bangkok après un affrontement entre partisans du gouvernement et manifestants qui a fait huit blessés.

La CE craint qu’il y ait beaucoup de réclamations et, peut-être, trop peu de députés élus sans contestations pour former la nouvelle assemblée. -VNA