La Cour constitutionnelle de Thaïlande a considéré le 24 janvier qu'il est possible d'ajourner les élections législatives anticipées prévues pour le 2 février prochain, mesure qui pourrait diminuer la tension dans le pays.

Les juges se sont également accordés sur le fait que le Premier ministre, Mme Yingluck Shinawatra, et le président du Comité national des élections, M. Somchai Srisutthiyakorn, peuvent prendre cette mesure par voie de décret.

Les représentants du gouvernement thaïlandais ont annoncé que ce dernier continuera d'assumer ses fonctions intérimaires durant la période d'ajournement.

Selon le président du Comité national des élections, les élections du 2 février pourraient être reculées d'au moins trois mois.

Le même jour, le responsable en chef de la police, M. Adul Saengseingkaew, a annoncé les premières zones où la circulation est limitée en vertu de l'état d'urgence prononcé à Bangkok et dans sa proche banlieue, lequel a pris effet le 22 janvier, dont des bâtiments gouvernementaux, le parlement...

Selon les résultats d'une enquête publiée le 24 janvier, environ 79,6 % des personnes interrogées ont exprimé le souhait que les élections aient lieu comme prévu à ce jour, en dépit des manifestations actuelles et l'escalade de la violence.

Les manifestations anti-gouvernementales en Thaïlande qui durent depuis trois mois ont commencé à devenir de plus en plus violentes. L'opération de paralysie de Bangkok est entrée dans sa troisième semaine. Les manifestants ont encerclé le siège d'une banque gouvernementale, et ont également assiégé des bâtiments gouvernementaux en bloquant l'entrée des administrations locales de douze provinces du Sud, le bastion de l'opposition, afin d'empêcher les fonctionnaires de travailler. -VNA