Sport : le Vietnam veut jouer dans la cour des grands
Ce plan, qui s’étale sur la période 2010-2020, n’a d’autre but que de
donner un nouvel élan pour qu’enfin le Vietnam puisse prétendre pouvoir
rivaliser avec les grandes puissances sportives de la planète. Il
définit des orientations précises pour le sport de haut niveau,
lesquelles devraient lui permettre d’amorcer un tournant décisif dans
sa quête de notoriété au niveau mondial.
Ainsi, selon
cette stratégie, les SEA Games passent en second plan, au profit des
ASIAD et des Jeux olympiques. Les SEA Games ne seront plus qu’une rampe
de lancement pour partir à leur conquête en y faisant davantage que de
la figuration.
D’ici 2020, le pays ne devra pas faire
moins bien que le Top 3 du classement par nations des SEA Games, ce
tout en visant le top 14 et mieux des ASIAD ainsi qu’un maximum de
sportifs qualifiés pour les JO, de sorte de revenir avec au moins une
médaille du plus beau des métaux à l’issue de la plus grande des
compétitions de la planète. Le carnet de route pour y parvenir est le
suivant : 32 disciplines sont inscrites en priorité dont dix dans ce
qui a été nommé le «groupe I» que sont l’athlétisme, la natation,
l’haltérophilie, le karaté, le taekwondo, le badminton, le tennis de
table, la boxe féminine, la lutte libre et gréco-romaine (catégories
poids légers) et le tir.
Les SEA Games ont permis
aux responsables du sport de haut niveau du pays d’avoir une vue plus
globale des progrès réalisés et de ce qu’il reste à accomplir en vue
des JO de Londres. Selon Lâm Quang Thành, directeur adjoint général du
Département de l’éducation physique et des sports, la compétition a
offert une répétition grandeur nature. Il a ainsi pu, avec les cadres
et certains experts de l’éducation physique et des sports, établir un
plan d’entraînement en vue des JO pour 55 sportifs spécialisés dans 14
disciplines (athlétisme, natation, escrime, tir à l’arc, rowing, etc.).
En plus des disciplines dites classiques, de nouveaux
sports, qui n’étaient autrefois que de simples loisirs sont introduits
dans les compétitions ou sont en passe de l’être. Les derniers SEA
Games n’ont pas échappé à la tendance, et le Vietnam a même envoyé
quelques représentants, en escalade notamment.
Ces
sports, qui séduisent toujours plus d’adeptes, chez les jeunes surtout,
sont en plein boom dans plusieurs pays de la région comme la Thaïlande,
l’Indonésie, Singapour et la Malaisie. Au Vietnam aussi, les instances
dirigeantes ne restent pas insensibles à l’appel de ces nouvelles
sirènes, car en plus d’être sains pour le corps et l’esprit, ces sports
sont aussi un moyen de doper le tourisme.
Mais
pour l’instant, ces sports sont encore en gestation, ce pour des
raisons économiques et financières. En effet, les équipements
nécessaires à leur pratique sont souvent onéreux, et peu de gens au
Vietnam ont les moyens de se les payer. Une situation qui devrait
changer, puisque des investissements devraient être consentis pour
répondre aux besoins croissants de la population en matière de loisirs,
mais aussi des touristes qui aiment se divertir et se «vider la tête»
lorsqu’ils partent en voyage.
En 2016, le Vietnam
accueillera le festival des sports de plage à Nha Trang : une belle
vitrine pour le pays qui a tout pour attirer des investisseurs
intéressés à la fois par le développement de ces disciplines (qu’elles
soient pratiquées à haut niveau ou comme loisir) et du tourisme, l’un
se mariant parfaitement à l’autre. -AVI