Sida : l'ONUSIDA salue un nouvel outil de prévention
Il a salué les conclusions
de nouvelles études montrant qu'un médicament antirétroviral, pris
quotidiennement à des fins prophylactiques, réduit le risque d'infection
par le VIH/Sida de 49% chez les hommes et femmes séronégatifs qui
utilisent de la drogue par injection.
Cette étude a
été menée de 2005 à 2013 à Bangkok, en Thaïlande, auprès de 2.413 hommes
et femmes (80% d'hommes et 20% de femmes) qui utilisent des drogues par
voie intraveineuse. Les volontaires séronégatifs, ayant pris une dose
quotidienne de ténofovir, médicament antirétroviral oral pris comme
prophylaxie avant exposition, avaient 49% moins de chance d'être
infectés par le VIH/Sida que les volontaires ayant pris le placebo.
« Petit à petit, les avancées scientifiques ouvrent la voie vers la
fin de l'épidémie de Sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif
de l'ONUSIDA. « Le potentiel de la thérapie antirétrovirale afin de
garder les gens en vie et de prévenir des nouvelles infections apparaît
au grand jour », a-t-il poursuivi, soulignant l'impact positif de ces
nouvelles études pour protéger les utilisateurs de drogues par voie
intraveineuse d'une contamination par le VIH/Sida.
L'ONUSIDA rappelle également qu'il n'existe pas de moyen unique
empêchant la transmission du virus et préconise une combinaison de
mesures préventives, telles que la mise à disposition de seringues
propres, le recours à une thérapie de substitution aux opiacés, l'accès à
des services de soins de santé en lien avec les services policier et
judiciaire, les lois stigmatisantes devant être éliminées.
Cette annonce s'ajoute à plusieurs résultats positifs enregistrés au
cours des dernières années. En 2011 par exemple, une étude montrait
qu'un comprimé antirétroviral pris quotidiennement par des personnes
séronégatives pouvait réduire le risque de contracter le VIH/Sida
jusqu'à 73%.
Le 10 juin, lors d'une réunion de
l'Assemblée générale sur cette question, le secrétaire général de l'ONU
Ban Ki-moon avait indiqué que la première génération à être
débarrassée du VIH/Sida était proche. Alors qu'il y a désormais plus de
personnes vivant avec le VIH qui ont accès au traitement (54%) que
celles qui n'en ont pas, l'épidémie a été stabilisée dans plus de 56
pays et le nombre de nouvelles infections a chuté d'un cinquième depuis
2001. - VNA