L'Académie des sciences sociales du Vietnam a organisé mercredi à Hanoi un séminaire sur l'agent orange et ses conséquences au Vietnam et sur sa population, avec la participation de plusieurs scientifiques.

Le séminaire avait pour but de justifier des preuves juridiques pour demander au gouvernement américain et aux sociétés américaines ayant fabriqué ce produit toxique de prendre ses responsabilités pour les conséquences du défoliant.

Les participants du séminaire ont discuté de la relation entre l'agent orange/dioxine et les maladies affectant de nombreux Vietnamiens, de la responsabilité juridique de la partie américaine devant l'utilisation des herbicides et des armes chimiques pendant la guerre du Vietnam...

Selon eux, il est nécessaire que le Vietnam partage des expériences avec d'autres pays et coopère étroitement avec des particuliers et organisations étrangers afin de donner davantage de poids à l'accusation des victimes vietnamiennes de l'agent orange contre les sociétés américaines ayant fabriqué cet herbicide.

Il faut également que le Vietnam rende public ses travaux de recherche scientifique sur les conséquences désastreuses de l'agent orange pour que les plaignants puissent les utiliser comme des preuves juridiques contre les fabricants américains.

Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), de 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé environ 80 millions de litres de défoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit toxique puissant qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme. Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été exposés à la dioxine, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. -VNA