Renforcer la lutte contre les zoonoses

Le Vietnam est considéré comme un pays où le risque de transmission des maladies entre les animaux et l’homme reste très élevé.

Hanoi (VNA) - Le Vietnam est considéré comme un pays où le risque de transmission des maladies entre les animaux et l’homme reste très élevé. Plusieurs programmes nationaux et internationaux sont mis en place pour faire face à ces épidémies de plus en plus récurrentes.

Renforcer la lutte contre les zoonoses ảnh 1Vaccination bovine dans le district deCho Gao, provincede Tiên Giang(delta du Mékong). Photo :Dinh Huê/VNA/CVN

La grippe A (H5N1), la rage, le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou encore le virus Ebola. En dehors d’avoir fait l’actualité depuis plusieurs années, ces noms ont un autre point en commun : ils sont tous des zoonoses, des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, et vice-versa. La transmission est notamment favorisée par le trafic, le transport et l’élevage des animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages.

Afin de les enrayer à temps et de les traiter de façon efficace,  il est impératif que les ministères et départements concernés par la Loi de la médecine vétérinaire, qui rentrera en outre en vigueur à partir du 1er juillet 2016, participent activement au processus.

Deux cents zoonoses signalées

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 200 zoonoses ont été enregistrées ces dernières années. Selon l’institution internationale, 60% des maladies humaines ont pour origine les animaux, et 75% des maladies humaines émergentes pourraient provenir de ces derniers.

Les experts dans la médecine de prévention font savoir que les hommes s'infectent en étant en contact direct avec les bêtes contaminées, qu’elles soient domestiques ou sauvages. Ou encore en consommant des denrées alimentaires d’origine animale qui ont été préalablement contaminées.

Lors de la conférence internationale de prévention et de lutte contre les zoonoses, organisée à Hanoi en août 2015, le vice-ministre du ministère de la Santé, Nguyên Thanh Long, avait souligné que «par leur haute toxicité et transmission rapide, ces maladies influent non seulement sur la santé des habitants, mais également sur le développement socio-économique, la sécurité, ou encore la politique des pays dans le monde. Pourtant, on peut prévenir et éviter la plupart de ces maladies».

Selon lui, le Premier ministre Nguyên Tân Dung avait approuvé dès 2006 la création du Partenariat pour les grippes aviaires et humaines (HPAI). Dans le cadre de ce projet, une série d’activités de coopération a été menée entre les ministères de la Santé, de l’Agriculture et du Développement rural, et les autres ministères et départements concernés dans la prévention et la lutte contre les maladies.

Pourtant, au cours de ces dernières années, plusieurs épidé-mies dangereuses ont émergé sur les cinq continents, et le Vietnam est notamment considéré par l’OMS comme un «point chaud». Le pays est particulièrement exposé au problème, à cause notamment du développement de l’élevage d’animaux sauvages pour leur viande. Le trafic et le transport de ces animaux, principalement à l’intérieur du pays, ne font qu’augmenter les risques de transmission de l’épidémie de l’animal sauvage à celui domestique, et enfin à l’homme.

Des mesures sont encore à prendre

Renforcer la lutte contre les zoonoses ảnh 2Des vétérinaires de la province de Bac Liêu (Sud) examinent des volailles. Photo : Thanh Liêm/VNA/CVN

Afin de limiter la transmission des zoonoses, la coopération entre les pays doit se renforcer, à la fois au niveau régional et international. Au Vietnam plus précisément, la prévention et la lutte contre ces maladies exigent une collaboration intersectorielle et rigoureuse entre les départements de la santé, de l’agriculture et de médecine vétérinaire.

Il est aussi demandé de renforcer la surveillance, et ce à tous les échelons. Des contrôles périodiques et inopinés dans les fermes d’animaux sauvages, dans les zoos et réserves naturelles doivent être menés par les organismes compétents. La sur-veillance doit aussi être accrue autour du transport, du commerce et de l’import de produits à base de viande animale.

Les institutions gouvernementales, telles que les ministères des Ressources naturelles et de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement rural, de la Police et de la Justice doivent collaborer pour endiguer le braconnage et le trafic d’animaux sauvages. Mais ils doivent également dissuader la population de consommer une telle viande.

Pour gagner en efficacité, l’arsenal judiciaire autour de la gestion et la protection des animaux sauvages doit aussi être révisé et renforcé. La sensibilisation n’est pas en reste. Il est essentiel que les habitants prennent conscience de l’importance des actions de prévention et de lutte contre les maladies zoonotiques. Il leur est demandé de suivre à la lettre les règlements sur l’abattage des animaux malades et d’utiliser des moyens de protection lors du contact avec les animaux élevés dans les fermes. -CVN/VNA

Voir plus

Traitement d’un patient atteint de méningite à méningocoque B. Photos : Government News

La méningite à méningocoque B demeure une menace pour la santé publique

Au Vietnam, le nombre de cas de méningite à méningocoque est en augmentation. Selon les données du logiciel de surveillance des maladies infectieuses, au 15 septembre 2025, 38 cas étaient recensés à l’échelle nationale, soit une augmentation de 45% dans le Nord et de 83% dans le Sud par rapport à 2024.

Les députés discutent de l'amélioration de la santé de la population

Les députés discutent de l'amélioration de la santé de la population

Les députés débattent le 2 décembre en séance plénière du Projet de résolution concernant la protection, les soins et l’amélioration de la santé de la population, les investissements pour le Programme cible national de modernisation et d’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation pour la période 2026-2035.

Journée mondiale de lutte contre le sida : un appel à l'unité pour éradiquer l'épidémie

Journée mondiale de lutte contre le sida : un appel à l'unité pour éradiquer l'épidémie

Trente-cinq ans après la détection des premiers cas au Vietnam, la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) marque une étape importante. Avec l’attention accordée par le Parti et l'État, et avec l'implication de toute la société, l'intensification des programmes de prévention a permis de contenir le taux d'infection et de limiter l'impact de l'épidémie sur la santé publique et le développement durable du pays.

Le vice-ministre vietnamien de la Santé, Dô Xuân Tuyên (à gauche) et le secrétaire général du Parti travailliste mexicain, Alberto Anaya Gutiérrez. Photo : VNA

Le Vietnam et le Mexique renforcent leur coopération en matière de santé

Les ministères de la Santé du Vietnam et du Mexique ont signé un nouveau mémorandum d’entente sur la coopération en matière de santé, remplaçant l’accord de 2004. Cet accord prévoit un renforcement de la coopération dans les domaines de la médecine traditionnelle, des échanges d’experts, de la formation des médecins et de la recherche scientifique, de la promotion du commerce pharmaceutique et du tourisme médical.

Le général de corps d’armée Vongsone Inpanphim,vice-ministre lao de la Défense et directeur du Département général de politique de l’Armée populaire lao, remet l'Ordre de l'Amitié de l'État lao à l'Hôpital central militaire 108. Photo : VNA

Vietnam – Laos : Vers une coopération médico-militaire accrue

Une cérémonie solennelle marquant le 20e anniversaire du jumelage entre l’Hôpital central militaire 108 de l’Armée populaire du Vietnam et l’Hôpital central 103 de l’Armée populaire lao s’est tenue le 27 novembre à Vientiane. Cet événement constitue une étape importante dans la coopération médicale entre les deux pays.

Des tests de résistance aux antimicrobiens sont effectués dans un laboratoire situé à Buenos Aires, en Argentine. Photo: OMS

La résistance aux antibiotiques, un défi actuel et futur de santé publique

En prévision de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (18-24 novembre), la Société vietnamienne de pneumologie, en collaboration avec GSK Vietnam, a organisé le symposium « Résistance aux antibiotiques et stratégies multidisciplinaires pour le traitement des infections ».

De nombreuses localités ont enregistré une augmentation des infections respiratoires, notamment dues au virus respiratoire syncytial (VRS). Photo : Internet

Le Vietnam enregistre plus de 132.000 cas de grippe pour trois décès

Depuis le début de l’année 2025, le Vietnam a enregistré plus de 132.000 cas de grippe saisonnière, dont trois décès. Le nombre de contaminations a diminué de 54,8% et le nombre de décès de trois par rapport à la même période en 2024, selon le ministère de la Santé.