Des rêves, des penséesintéressantes d’enfants sont exprimées naïvement dans des photographiesexposées du 23 au 31 août au 43, rue Nhât Chiêu, arrondissement de TâyHô à Hanoi. Il s’agit d’œuvres de petits photographes qui donnent à leurpublic une autre vue de la vie quotidienne : simplicité, mais pleined’espoirs. Cette exposition intitulée «Dung dangdung de» (Balade) est le fruit du projet Photovoix (la voix par lesphotos) réalisé par le centre Live & Learn, en coopération avecl'association Oxfam dans les provinces de Dak Nông (hauts plateaux duCentre), de Ninh Thuân (Centre) et de Lào Cai (Nord). Après avoir appris les techniques de prise de vues, les enfants ontreçu des appareils pour photographier les paysages de leur pays natal,la vie quotidienne de leurs proches, de leurs amis, leur école...
«La plupart des visiteurs aiment bien la simplicité de ces images etles histoires intéressantes qu’elles représentent», a partagé Hoàng NgocDiêp, une étudiante de Hanoi.
«Voir ces clichésm’émeut beaucoup. Les rêves de ces photographes sont modestes, comme unenouvelle paire de chaussures ou un vélo. J’ai déjà possédé ces objets,c’est pourquoi j’ai de la compassion pour eux», a exprimé Nguyên DinhGiang, élève de l’École primaire de Xuân Dinh. L'histoire des photos Photovoix est un programme qui a un sens particulier : en effet, les83 photos exposées correspondent à 83 histoires impressionnantes. «Cesœuvres expriment des rêves, des pensées sur la vie quotidienne et lesémotions des enfants», a déclaré un responsable du projet.
Lerêve de ces petits artistes est souvent très simple. Ce peut être unrepas avec du poisson ou du porc, ou une nouvelle paire de chaussures..
L’histoire de Phang Thi Bich, en classe de 4e au collège Nguyên VanLinh de la province de Ninh Thuân, suscite l’attention des visiteurs :«À Ma Lâm, il y a une classe très modeste. C’est la salle à manger ducollège. Elle n’a pas de mur, c’est pourquoi les rayons du soleill’envahissent. Tous les gens y ont très chaud. Je veux que mon écolesoit reconstruite». La légende de la photo de Bich, très simple, n’enprovoque pas moins de fortes émotions au public. Lecliché de Ly Ta Mây, élève de cour élémentaire 1 à l’École primaire deTa Phin, province de Lào Cai, montre un ruisseau où ses amis et elle selavent les pieds avant d’entrer en classe. «Quand il pleut, nos piedssont très sales. Mon enseignant nous demande de nous laver les pieds.Mon école n’a pas d’eau. C’est pourquoi nous devons aller au ruisseauqui est assez loin de mon école». Le rêve de cespetits artistes est souvent très simple. Ce peut être un repas avec dupoisson ou du porc, ou encore un style plume... «C’est mon petit frère qui est en train de manger du poisson. Le repasde ma famille comprend seulement du riz, des liserons d’eau et deschoux. J’aime bien le poisson et la viande qui sont très délicieux, maisje n’en mange qu’une fois par semaine». C’est la légende de la photod’A Do Thi Tuyêt, en cour moyen 1 à l’École primaire de Phuoc Tân B,dans la province de Ninh Thuân. Si les légendessont simples voire, parfois, maladroites, le public comprend qu’ils ontune vie difficile, ainsi que leurs souhaits. Espérons qu’après cetteexposition, leurs rêves deviennent réalité. -VNA