La projection a été suivie d’une présentation dulivre du même nom écrit aussi par Jean-Marc Turine et d’un débat surles effets de l’agent orange sur la vie des victimes vietnamiennes de ladioxine, thème au cœur du documentaire aussi bien que du livre.
Dans le livre comme dans le film, les spectateurs rencontrent Liên, unepetite fille de Mê Linh, en banlieue de Hanoi. Elle vit une existencesaccagée, se déplaçant entre lit et fauteuil roulant car son père,contaminé pendant la guerre contre les Etats-Unis par l’agent orange, unpuissant herbicide, lui a transmis une maladie. Pour Liên, aller àl’école comme les enfants de son âge est un rêve irréalisable.
Le cas de Liên n’est pas unique. Beaucoup de victimes de l’agent orangevivant dans différentes régions du Vietnam souffrent de douleurssimilaires. Dans le film on voit que la plupart de ces enfants maladesne comprennent pas leur situation pitoyable alors que les larmes necessent de couler sur le visage de leurs parents. Cependant, certainsont réussi à surmonter leur sort grâce à leurs efforts personnels etaussi avec l'aide de leurs proches. En plus, des Centres de protectionsociale construits avec le budget de l’Etat mais aussi par les apportsde toute la société, des aides des vétérans de guerre de différents payset ONG étrangères ont servi de support pour ces victimes.
Outre le sort des êtres humains, le film a fourni aussi desinformations documentaires sur la guerre américaine au Vietnam. Eneffet, entre 1961 et 1971, l’armée américaine a épandu 80 millions delitres de défoliants contenant de la dioxine sur une superficiecorrespondant au quart du territoire du Sud Vietnam. Il s’agit d’uneguerre chimique d’une envergure jamais vue qui a détruit la nature,l'environnement et plusieurs générations d'êtres humains au Vietnam.
Dans un entretien accordé à l’AVI, l’auteur-réalisateur Jean-MarcTurine a confié que quand il était jeune, il faisait partie desmanifestants à Bruxelles contre la guerre américaine au Vietnam. En2006, grâce à un ami belge qui a vécu longtemps au Vietnam qui lui aappris que l’agent orange fait encore des dégâts dans ce pays, il acommencé à s’intéresser à ce problème. L’auteur-réalisateur a rencontréces familles victimes de la dioxine et témoigne de leur vie et del’ampleur de leur tragédie. « Au début, j’ai tenté de faire une émissionradio, mais après j'ai trouvé que lorsqu’on parle des victimes ilfallait que les gens les voient, donc il fallait faire un film », a-t-ilestimé.
Il a aussi exprimé son impuissance devant lesort des victimes ainsi que sa colère contre les firmes américaines quiont produit la dioxine mais qui n’ont pas encore été jugées. Pour lui,il est temps que le gouvernement américain et les firmes chimiquesadmettent leurs responsabilités et indemnisent les victimesvietnamiennes. « 40 ans après la guerre, ce produit toxique tue encore. Atravers ce film, je veux dénoncer les crimes commis par les Américainset promouvoir la prise de conscience de cette réalité au Vietnam »,a-t-il précisé.
La projection de ce documentaire estd’autant plus significative dans le contexte où le procès intenté parMme Tran To Nga, une Française d'origine vietnamienne victime de l’agentorange, contre les compagnies chimiques américaines s’ouvrira le 16avril au Tribunal de Grande instance d’Evry, en banlieue de Paris.-VNA

Les jeunes Vietnamiens font rayonner les beaux-arts sur les réseaux sociaux
De nombreux jeunes expriment leur amour pour les beaux-arts vietnamiens à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Les auteurs des vidéos les plus appréciées sur le Musée des beaux-arts du Vietnam, sur les pages Facebook et TikTok, ont récemment reçu des cadeaux de reconnaissance du Musée.