Sur les 9 milliards de personnes que comptera le monde d'ici 2050, plus de 6 milliards vivront dans les villes, posant ainsi de réels défis à la viabilité de la planète, a-t-on appris de l'édition 2013 du Rapport sur «La situation économique et sociale dans le monde».

Fruit du Département des affaires économiques et sociales (DESA), le rapport, qui a été lancé mercredi à Genève, met le doigt sur les trois défis cruciaux à savoir la sécurité alimentaire, la transformation énergétique et la capacité des villes à absorber une démographie galopante.

Entre 2000 et 2050, la population urbaine des pays en développement pourrait dépasser la population mondiale en 1950, en atteignant le nombre de 3,2 milliards d'individus.

Le rapport préconise des investissements massifs pour assurer une bonne utilisation des terres, la sécurité alimentaire, la création d'emplois, des infrastructures de transport adéquates, une meilleure protection de la biodiversité et de l'eau, la mise à disposition de sources d'énergie renouvelables, la gestion et le recyclage des déchets et l'accès à l'éducation, à la santé et au logement. Le rapport n'oublie pas le caractère essentiel de la lutte contre la hausse des émissions de gaz à effet de serre et son corollaire, le changement climatique


Les stratégies, souligne le rapport, doivent d'abord et avant tout viser la modification des modes de production et de consommation. La correction des prix des biens et services doit intervenir maintenant pour convaincre producteurs et consommateurs de changer leurs habitudes, sachant que 32% de la production alimentaire mondiale est gaspillée.

Or, selon les estimations, cette production alimentaire devra augmenter de 70% pour nourrir les 2,3 milliards de personnes supplémentaires que la Terre comptera d'ici 2050. Il est donc obligatoire de privilégier dès maintenant des produits qui exercent moins de pression sur les sols, l'eau et la biodiversité.

L'accès à l'énergie est un autre défi crucial, dit le rapport en encourageant la recherche de mécanismes novateurs comme l'Initiative «Énergie durable pour tous» du secrétaire général de l'ONU.

Le marché ne pourra pas seul relever ces énormes défis, prévient le rapport qui estime que les États devront compléter les investissements privés. Le rapport prône, en conséquence, des incitations économiques et financières. – VNA