PCI 2012 : les nouvelles figures de proue au Vietnam
L’indice de compétitivité provinciale (PCI) est devenu aujourd’hui le meilleur indicateur de la qualité de la gestion de l’économie locale, d’un environnement d’affaires favorable au secteur privé, et de bonnes conditions pour les entreprises afin d’élaborer leurs stratégies de commerce et d’investissement.
L’indice de compétitivité
provinciale (PCI) est devenu aujourd’hui le meilleur indicateur de la
qualité de la gestion de l’économie locale, d’un environnement
d’affaires favorable au secteur privé, et de bonnes conditions pour les
entreprises afin d’élaborer leurs stratégies de commerce et
d’investissement.
Les provinces de Dông Thap et d'An
Giang sont en première et deuxième place suivant le PCI de 2012. Ces
deux provinces du delta du Mékong sont suivies par la province
montagneuse de Lào Cai (Nord) qui était en tête du classement l’année
précédente. Thái Nguyên (Nord), Binh Dinh (Centre), Vinh Long et Trà
Vinh (Sud) ont été appréciées pour leurs efforts d’amélioration de leur
environnement d’investissement. Hanoi, capitale du Vietnam, est 51e sur
les 63 villes et provinces. Le point le plus faible de cette dernière,
c’est un accès difficile au foncier. Le PCI est établi sur la base d’un
sondage annuel sur un panel de 8.000 entreprises vietnamiennes et de
2.000 établissements à participation étrangère.
Depuis
2005, cet indice est révisé annuellement pour les entreprises nationales
comme pour l’environnement d’investissement des provinces, qui est
réalisé par la Chambre d’Industrie et de Commerce du Vietnam (VCCI) et
le projet d’initiatives en concurrence de l’Agence américaine pour le
développement international (USAID).
Selon le président
de la VCCI, Vu Tiên Lôc, «le PCI est aujourd’hui une donnée importante
pour les décideurs politiques et les investisseurs en termes
d’environnement d’affaires au Vietnam, et son établissement contribue à
accélérer son amélioration. L’année dernière a été difficile pour les
entreprises, ce qui s’est ressenti durant l’enquête». Et d’ajouter que
toutes les entreprises se sont déclarées moins optimistes que l’année
précédente sur les perspectives de leurs affaires. Seulement 33% d’entre
elles comptent développer leur activité dans les deux années à venir,
un très faible taux par rapport aux années précédentes.
Le PCI, établi en coopération avec la VCCI lors de ces huit dernières
années, a permis de connaître les efforts des localités vietnamiennes en
matière de gestion économique, afin d’attirer davantage
l’investissement. Le PCI de 2012 montre qu’il faut poursuivre les
efforts en termes de soutien des entreprises au niveau local et de
modalités de gestion de l’économie.
Une chute inquiétante
Le PCI est descendu à 56,2 points, le plus bas depuis 2009. Aucune
localité, même celles de premier rang, ne parvient au seuil des 65
points, alors que l’année dernière, la première des provinces était
parvenue à 73 points. Point remarquable en 2012, une tendance à un
regroupement de toutes les provinces plutôt que des percées. Les «stars»
en matière d’amélioration de l’environnement d’investissement les
années précédentes, comme Dà Nang (Centre), Bà Ria-Vung Tàu et Binh
Duong (Sud), ont reculé, marquant un certain pas de la poursuite de leur
réforme.
Les analyses montrent que ce recul des
provinces pionnières tient à de moindres efforts dans l’amélioration de
la transparence des politiques, le perfectionnement du cadre juridique,
la protection des biens des entreprises et de dynamisme des autorités
provinciales. En revanche, les nouvelles figures de proue de l’édition
2012 du PCI ont reçu une bonne appréciation des investisseurs au regard
de la nette baisse du coût de création d’une affaire, de la
simplification des formalités administratives, telles que délivrance de
la licence d’investissement, contrôles réduits... Il s’agit là de
mesures également appliquées autrefois par les précédentes «stars».
Edmund Malesky, professeur en économie politique à l’Université Duke
(États-Unis), et directeur du groupe d’enquête pour le PCI dans le
secteur des entreprises issues de l’investissement direct étranger, a
précisé : «Le taux de celles-ci ayant l’intention de développer leurs
affaires est de 32,7% cette année, au lieu de 45,5% en 2011 et de 68,5%
en 2010. Seulement 5% de ces entreprises entendent développer leurs
affaires, et 32% souhaitent recruter davantage, contre respectivement
27,8% et 47% en 2011». Par ailleurs, la confiance au regard du commerce
poursuit sa tendance à la baisse apparue en 2011, ceci chez les
entreprises vietnamiennes comme étrangères.
Un point
marquant de ce PCI de 2012, c’est la baisse de la corruption «à petite
envergure» dans les affaires auparavant déplorée par les investisseurs
dans leurs relations avec les organismes publics, selon Edmund Malesky. -
AVI