Mlle Biscuit, professeure de vietnamien aux États-Unis et fière de l’être

Boursière d’un programme d’études aux États-Unis, Nguyên Thi Quy y a enseigné le vietnamien à de jeunes Viêt kiêu dans l’espoir que l’amour de la langue maternelle les incitera "à revenir au bercail".
Hanoi (VNA) – Boursière d’un programme d’études aux États-Unis, Nguyên Thi Quy, appelée aussi Mlle Biscuit, y a enseigné le vietnamien à de jeunes Viêt kiêu dans l’espoir que l’amour de la langue maternelle les incitera "à revenir au bercail".
Mlle Biscuit, professeure de vietnamien aux États-Unis et fière de l’être ảnh 1Nguyên Thi Quy, prof de vietnamien aux États-Unis. Photo : CTV/CVN

"Enseigner la langue vietnamienne aux États-Unis, ce fut pour moi un honneur. Car plus je sens que les étudiants aiment le vietnamien, plus je respecte ma langue maternelle, et plus j’aime mon pays". Une confidence de Nguyên Thi Quy, 25 ans, qui en dit long sur cette "mission sacrée" qu’elle s’était fixée lors de son année d’études dans le Michigan, à savoir reconnecter, par l’entremise de la langue, ces enfants de la diaspora, culturellement plus Américains que Vietnamiens, avec un pays, le Vietnam, qu’ils connaissent assez peu voire pas du tout.

Originaire de la province de Ninh Binh (Nord), la jeune enseignante d’anglais Nguyên Thi Quy a reçu en 2018, de l’ambassade des États-Unis au Vietnam, une bourse d’études pour suivre un cursus dans une université du Michigan, dans le cadre du programme Fulbright (Foreign Language Teaching Assistantship Program 2018-2019).

Une joie indescriptible pour cette jeune fille qui s’était déjà rendue aux États-Unis en 2015, avec trois autres Vietnamiens, dans le cadre du programme YSEALI (Young Southeast Asian Leaders Initiative).

Deux tâches simultanées

Durant son année d’études aux États-Unis, Quy s’est beaucoup investie dans l’enseignement du vietnamien aux jeunes de la communauté Viêt kiêu (Vietnamiens d’outre-mer) et dans des échanges culturels américano-vietnamiens. Quy est devenue si familière que tout le monde l’a surnommé "Mlle Biscuit", un surnom dont elle est fière.

"Dans le Michigan, j’ai souffert du  froid. En novembre en particulier, il neige souvent et la température tombe parfois jusqu’à -40°C. Mais l’intimité des étudiants m’a redonné de la chaleur".
Mlle Biscuit, professeure de vietnamien aux États-Unis et fière de l’être ảnh 2Nguyên Thi Quy (1er plan, 2e à gauche) et ses confrères lors d’un colloque organisé à Washington D.C dans le cadre du programme Fulbright. Photo : NVCC

Étudier l’anglais et enseigner le vietnamien ont demandé à "Mlle  Biscuit" de jongler avec un emploi du temps très chargé. "À l’université, le vietnamien est une langue étrangère. La difficulté réside en premier lieu dans la méthode d’étude,  les étudiants devant beaucoup apprendre eux-mêmes, chez eux, avec des documents. Et en une heure de classe, le professeur n’a pas le temps d’aborder les connaissances générales sur le Vietnam", confie Quy.       

Pour elle, nombreux sont les jeunes Viêt kiêu nés aux États-Unis qui ne connaissent pas la situation socio-économique et culturelle de leur pays d’origine. "Souvent, ils veulent apprendre le vietnamien pour  s’entretenir avec leurs parents. Mais plus ils pratiquent cette langue, plus leur désir de connaître  leur pays d’origine croît, notamment sa culture et sa gastronomie", explique-t-elle.

Consciente de ces lacunes, la professeure-assistante a cherché à insérer dans ses cours des aspects culturels, et se rendait toujours disponible en dehors des cours pour expliquer à ses étudiants certaines traditions. "Ils s’intéressent aux coutumes  comme le Têt, les fêtes villageoises, les cérémonies cultuelles, le mariage, l’attachement étroit entre famille… Et aussi à la gastronomie et aux paysages du pays". 

Le souhait des Viêt kiêu de rentrer au pays

Selon Quy, à travers leurs conversations en vietnamien avec elle, les jeunes Viêt Kiêu ont un amour pour leur pays d’origine et souhaitent un jour aller le découvrir. "Plus d’une fois, j’ai été émue en écoutant tel ou tel étudiant me faire cette confidence : grâce à vous, je comprends mieux la culture vietnamienne, et j’aime mieux notre Patrie. Vous nous avez appris non seulement la langue mais aussi bien des choses précieuses", avoue Mlle Biscuit. 

La jeune enseignante avoue qu’au début de ses cours de vietnamien, elle s’est trouvée dans l’embarras. Comment enseigner ? Par où commencer ? "Les premiers jours, j’étais inquiète. Un professeur m’a alors donné ce conseil stimulant : s’efforcer continuellement, les choses changeront de jour en jour, petit à petit. Ce conseil tout simple, je l’ai suivi. Et j’ai  atteint l’objectif que je m’étais fixé".

De retour au Vietnam depuis peu, Nguyên Thi Quy réfléchit à un  projet de centre de langues, avec notamment le vietnamien pour les étrangers et l’anglais pour les Vietnamiens. "Je compte aussi créer des vidéos et organiser des circuits touristiques pour les étudiants étrangers,  et  faciliter la réalisation de projets caritatifs par les jeunes", affirme-t-elle. – CVN/VNA

Voir plus

Fournir de la nourriture aux personnes dans les zones inondées le long de la rivière Banh Lai. Photo: VNA

Hai Phong apporte un soutien financier et sanitaire d’urgence à Dak Lak

Conformément aux directives du Bureau politique, la ville de Hai Phong a été chargée de soutenir la province de Dak Lak dans la réparation des dégâts causés par les inondations. Le Comité populaire municipal a décidé de prélever 40 milliards de dôngs du Fonds de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles pour les envoyer à Dak Lak lors de cette première phase d’assistance.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh préside depuis l’Afrique du Sud une réunion d’urgence en visioconférence avec les dirigeants des ministères, organismes et localités afin d’examiner la situation et les mesures urgentes de réponse aux intempéries dans plusieurs provinces du Centre. Photo: VN

Le Premier ministre ordonne la reconstruction des maisons sinistrées avant le Têt

Tôt le 23 novembre, heure locale en Afrique du Sud (soit le même matin à Hanoï), le Premier ministre Pham Minh Chinh a présidé depuis l’Afrique du Sud une réunion d’urgence en visioconférence avec les dirigeants des ministères, organismes et localités afin d’examiner la situation et les mesures urgentes de réponse aux intempéries dans plusieurs provinces du Centre.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh lors de la visioconférence. Photo: VNA

Depuis l’Afrique du Sud, le PM dirige une réunion d’urgence sur les inondations au Centre du Vietnam

Face aux dégâts particulièrement graves causés par les pluies et les inondations, tôt le 23 novembre, heure locale en Afrique du Sud (soit le même matin à Hanoï), le Premier ministre Pham Minh Chinh a présidé, depuis l’Afrique du Sud, une réunion d’urgence en visioconférence avec les dirigeants des ministères, organismes et localités afin d’examiner la situation et les mesures urgentes de réponse aux intempéries au Centre.

Des forces évacuent des habitants de Khanh Hoa. Photo : VNA

Solidarité nationale : le Front de la Patrie soutient Lam Dong, Khanh Hoa, Dak Lak et Gia Lai

Face aux lourds dégâts provoqués par les récentes inondations dans les provinces de Lam Dong, Khanh Hoa, Dak Lak et Gia Lai, le Comité central du Front de la Patrie du Vietnam a décidé, le 22 novembre, d’allouer une aide d’urgence de 80 milliards de dôngs (environ 3 millions de dollars), répartie équitablement à hauteur de 20 milliards par localité pour les travaux de reconstruction.

Des autorités de la province de Gia Lai acheminent nourriture et produits de première nécessité vers les zones inondées. Photo : VNA

Aide internationale au Vietnam pour son relèvement après les catastrophes naturelles

Des pays tels que le Royaume-Uni, la République de Corée et la Nouvelle-Zélande, ainsi que des organisations internationales comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont annoncé leur aide au Vietnam face aux lourds dommages causés par les tempêtes et inondations prolongées, notamment dans le Centre.

Photo: VNA

Lutte contre la pêche illicite : les navires de pêche sous contrôle via l’application VNeID

Le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement a demandé au Département de la Police administrative pour l’ordre social, au Commandement des gardes-frontières et au Groupe d’industrie militaire et de télécommunications (Viettel) de finaliser et de mettre en service le système de surveillance des navires de pêche via les comptes d’identification électronique de niveau 2 de l’application VNeID.

Un étal de fruits et légumes au marché Nga Tu So, dans le quartier de Dông Da, à Hanoi. Photo : VNA

Les prix des fruits et légumes flambent suite aux inondations dévastatrices

Les prix des légumes, notamment des légumes-feuilles courants, ont atteint des niveaux records depuis plusieurs années. Certaines variétés ont même doublé, voire triplé, en raison des tempêtes et des inondations qui ont considérablement réduit les récoltes dans les principales régions productrices.

Photo: VNA

La saison de la pêche à la sardine blanche bat son plein à Hô Chi Minh-Ville

À la mi-novembre, l’activité de pêche bat son plein dans les localités côtières de Hô Chi Minh-Ville, grâce à la saison des sardines blanches (Escualosa thoracata). Le dynamisme est palpable : de Long Hai à Tam Thang, dès l’aube, les petites barques rondes rentrent au port les unes après les autres, lourdement chargées de poissons frais.