Les Philippines vont presser le Tribunal arbitral de rendre au plus tôt son verdict sur le procès intenté par Manille contre la Chine concernant le différend sur la juridiction maritime en Mer Orientale, apprend-on de sources officielles.

Le ministre philippin des Affaires étrangères Albert del Rosario a déclaré qu’il est nécessaire de pousser le déroulement de la procédure introduite contre la Chine, compte tenu des tensions croissantes en Mer Orientale.

Jeudi, le porte-parole du ministère philippin des Affaires étrangères, Charles Jose, a fait savoir que Manille va adresser une demande officielle en ce sens au Tribunal arbitral basé à La Haye, aux Pays-Bas.

Les Philippines vont presser le Tribunal arbibral de rendre aussi vite que possible sa sentence sur cette affaire dans le courant de cette année au au début de l’année prochaine, a-t-il indiqué, ajoutant que le gouvernement philippin est en train de consulter les groupes de conseillers sur ce sujet.

Les Philippines ont été le premier pays à saisir la Cour permanente d’arbitrage (CPA), organisation internationale basée à La Haye, pour dénoncer les revendications territoriales de la Chine en Mer Orientale.

Le Tribunal arbitral a fixé au 15 décembre 2014 la date à laquelle la Chine doit soumettre son mémoire en réplique répondant au mémoire en demande des Philippines, a fait savoir le 4 juin dernier la CPA qui fait fonction de greffe dans cet arbitrage.

L’arbitrage a été initié le 22 janvier 2013, lorsque les Philippines ont envoyé à la Chine une notification et un mémoire en demande concernant le différend avec la Chine sur la juridiction maritime des Philippines dans Mer Orientale.

Après les négociations infructueuses avec la Chine, Manille a soumis l’affaire au tribunal avec un document de près de 4.000 pages, y compris les arguments juridiques et les preuves contre la ligne à neuf tronçons revendiquée par la Chine qui couvre la quasi-totalité de la Mer Orientale.

Cependant, la Chine a refusé de se présenter au Tribunal arbitral, déclarant qu’elle est prête à résoudre les différends liés à la souveraineté territoriale et à la mer territoriale en Mer Orientale par voie de négociations bilatérales.

Composé de cinq membres, le Tribunal arbitral a tenu compte des obligations qui lui incombent d’arrêter lui-même sa procédure en donnant à chaque partie au différend la possibilité d’être entendue et d’exposer sa cause. L’absence d’une partie ou le fait pour une partie de ne pas faire valoir ses moyens ne fait pas obstacle au déroulement de la procédure. – VNA