Mer Orientale: la Malaisie peut avoir un rôle important dans la baisse des tensions
Il s’agit de la déclaration du professeur David Arase,
spécialiste en politique internationale du Centre universitaire Nanjing
(Chine)- une antenne de l’université américaine Johns Hopkins, lors
d’une interview accordée au journal malaisien "The Star" paru le 22
juin.
Pour limiter au maximum les risques de conflit,
les pays membres de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
(ASEAN), dont la Malaisie qui en exercera la présidence en 2015, doivent
accélérer la négociation du Code de conduite en Mer Orientale (COC)
avec la Chine, selon le professeur Arase.
Ce spécialiste
a souligné que la Malaisie pourrait faire valoir sa position, ses
expériences et ses ressources afin de pousser les deux parties à
convenir de ce fameux code de conduite.
Concernant
l’implantation illégale par la Chine de la plate-forme de forage Haiyang
Shiyou-981 et un bateau de pêche vietnamien coulé par un navire de
pêche chinois, le professeur Arase a considéré qu’il s’agit d’une grande
préoccupation car de tels évènements risquent d'entraîner une perte de
la maîtrise de la situation. Mais si le COC est signé, les parties en
respecteront les principes de règlement des conflits qu'il comprendra.
Toujours selon le professeur David Arase, le COC n'aura
pas pour objet de trancher les différends, mais d’éviter les conflits.
Toutefois, pour parvenir dans les meilleurs délais au COC, les pays
membres de l’ASEAN doivent se rapprocher et négocier multilatéralement
avec la Chine.
Le professeur Arase a souligné que la
Chine considère la Mer Orientale comme une zone stratégique. Ce pays
veut contrôler la sécurité dans cette zone maritime. Ces derniers temps,
la Chine ne cesse de multiplier les actes unilatéraux pour asseoir ses
revendications de souveraineté en Mer Orientale bien que les autorités
ni les spécialistes chinois n’aient d’arguments fondés établissant la
souveraineté de la Chine dans cette zone. Dans ce contexte, les
revendications de la Chine pourraient être encore évoluer, et c’est
désormais une opportunité pour les pays de l’ASEAN de coopérer entre eux
afin d'y faire face le cas échéant.-VNA