Mer Orientale : la declaration de souverainete de la Chine refutee hinh anh 1Le général français en 2è section Daniel Schaeffer. Photo: VNA

Paris, 11 novembre (VNA) – Lors d'un entretien le 9 novembre avec le correspondant de l’Agence Vietnamienne d’information (VNA) à Paris, des experts internationaux ont qualifié d’absurde et d’infondée sur le plans juridique comme historique les revendication de souveraineté de la Chine en Mer Orientale.

Le général français en 2è section Daniel Schaeffer a souligné que l’interprétation par la Chine du droit maritime international est totalement absurde. Selon lui, la Chine a intentionnellement violé ou a cherché à contourner le droit. Ce chercheur a affirmé que la Chine n’a jamais fourni de preuves historiques concrètes d'une gestion continue des archipels de Spratleys et des Paracels avant d’occuper illégalement ces derniers et une partie des Spratleys. Dans la réalité, la Chine les ​a occupé par la force, ce qui contraire à la Charte de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).

M. Schaeffer a fait grand cas de la position vietnamienne ​​devant la procédure ​engagée par les Philippines contre la Chine devant la Cour permanente d’arbitrage de La Haye concernant des zones disputées en Mer Orientale. Selon lui, en envoyant une déclaration d’intérêt en décembre 2014, le Vietnam a fourni à cette cour des éléments supplémentaires qui lui permett​ront d’examiner avec une plus grande précision les éléments avancés par les parties à cet arbitrage.

Le général français a également indiqué que le fait de rejeter la revendication du « tracé en 9 traits » était avantageux non seulement pour les pays de la région mais aussi pour toute la communauté internationale, pour nombre de raisons. Le plus important est que la mer Orientale reste une zone maritime internationale ouverte, permettant une navigation maritime libre. ​Une telle  décision ouvrira également de nouvelles perspectives de règlement des différends dans la région, permettant de délimiter les souveraineté des pays en présence.

M. Bruno Hellendorff,  chargé de recherche sur les questions de défense et sécurité en Asie-Pacifique  ​du GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité), a apprécié le fait que le Vietnam a intensifié l'organisation de colloques sur la Mer Orientale et que ses chercheurs comme ses dirigeants se sont engagés de plus en plus dans des discussions internationales sur ce sujet, à travers des colloques annuels ou la publication de recherches et d'interventions au sein de forums mondiaux.

M. Eric Mottet, professeur de l’Université du Québec à Montréal (Canada) et collaborateur de l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporain (IRASEC-Bangkok), a estimé que depuis 2012, les signaux de la Chine étaient extrêmement contradictoires. D’un côté, ce pays met en oeuvre une politique extérieure multilatérale en intensifiant les échanges amicaux (notamment dans l’économie) avec le Vietnam sur la base des 5 principes de coexistence pacifique. De l'autre, ​il se montre violent, notamment dans les différends de souveraineté sur les archipels de Paracels et de Spratleys.

Selon ce chercheur, ​le Vietnam doit dans la région, intensifier la solidarité interne afin d’édifier les relations de partenariat constructif et mutuellement avantageux. -VNA