L'Institut de recherche et de développement sur les affaires intérieures (INRAD) et l’Université des affaires intérieures de Hanoi, en coopération avec l’École nationale d'administration (ENA) de France ont organisé, mercredi 26 novembre dans la capitale vietnamienne, la 2e conférence annuelle sur le management public au Vietnam.

La conférence avait pour thème «Gestion des ressources humaines dans l’administration publique, modèle français et expériences pour le Vietnam». Étaient présents, entre autres, l’ancien vice-ministre vietnamien de l’Intérieur, Nguyên Tiên Dinh, et le conseiller auprès du secrétaire général pour la coopération internationale du ministère de l’Intérieur français et expert à l’ENA, Bertrand Cadiot.

Organisé pour la 2e fois, l’événement portait sur le management des ressources humaines dans le secteur public français et les problèmes vietnamiens.

L’administration publique en France, les ressources humaines, le recrutement des fonctionnaires, les politiques de rémunération, les plans de formation, les critères d’évaluation, ainsi que la question des sanctions ont été abordés par M. Cadiot lors de son intervention.

M. Cadiot a souligné le rôle primordial de la formation, qui est devenue «un objectif central pour toutes organisations» administratives, notamment la formation initiale et continue.

Il a estimé que le système administratif français était «très encadré, très organisé et juridiquement très contrôlé, mais en même temps il laisse aux manageurs véritablement une possibilité d’influencer les choses et de déplacer un petit peu les curseurs».

De son côté, Nguyên Tiên Dinh a abordé les problèmes liés à la gestion des ressources humaines et à l’administration publique vietnamienne.

Depuis 1986, avec l’œuvre de Dôi moi (Renouveau), le Vietnam mène une réforme administrative parallèlement à celles de l’économie, de la législature et de la justice. Le pays a obtenu d’importants acquis dans l’édification et le management des cadres et fonctionnaires.

Cependant, le management public montre encore des problèmes et des limites. Le travail lié à la gestion, au recrutement et à la promotion des cadres et fonctionnaires s’améliore lentement. Les critères d’évaluation de ceux-ci ne sont pas concrets et clairs. Les méthodes de formation ne répondent pas à la demande de la nouvelle période. La rémunération des fonctionnaires reste très basse. De plus, l’environnement de travail, peu intéressant, n’attire pas les talents. La fuite des matières grises est un problème inquiétant pour le secteur public.

M. Dinh a souligné que le pays devrait s’efforcer de réaliser une stratégie de développement socio-économique entre 2011 et 2020. Cette dernière a pour but d’édifier un contingent de cadres et fonctionnaires compétents, professionnels, dévoués et au service du peuple.

«Les administrations publiques française et vietnamienne ont des points communs. À travers cette conférence, nous pouvons trouver des mesures pour édifier une administration publique de ressort central plus cohérente, transparente, forte, efficace, démocrate et moderne», a conclu M. Dinh.

Cette conférence a été l’occasion pour les gestionnaires, les experts et les scientifiques d’aborder le sujet du management du personnel de l’administration publique vietnamienne. Les conseils de la France et les opportunités du Vietnam ont également été abordés. -CVN/VNA