
Hanoï (VNA) - Pendant la saison sèche 2023-2024, plusieursprovinces du delta du Mékong prennent des mesures de prévention desalinisation. À Trà Vinh, ce phénomène est contrôlé grâce auxdispositifs agricoles et systèmes d’irrigation appropriés. La localitédispose donc suffisamment d’eau douce.
Lasalinisation à Trà Vinh provient de trois estuaires : Cung Hâu, Dinh Anet Lang Nuoc. Le biseau salé y a commencé en décembre 2023 avec unesalinité dépassant la moyenne de plusieurs années, mais pas aussi forteque la saison sèche 2015-2016 ou 2019-2020.
SelonLê Phuoc Dung, directeur de la Sarl d’aménagement et de gestion del’irrigation de la province, la salinité des fleuves Hâu et Cô Chiên,des bras du Mékong, est en hausse depuis le 6 mars. Précisément,l’indice a atteint 6,8-10,2 g/L aux confluences Trà Vinh, Duc My et CâuQuan, d’où la fermeture de tous les égouts provinciaux pour prévenir lasalinisation. Entre-temps, l’entreprise a mis en service la station depompage 3/2, afin d’alimenter près de 26.000 ha de terres rizicoles eneau douce, qui couvrent le district de Trà Cú et partiellement desdistricts de Châu Thành, Câu Ngang et Duyên Hai.
Ledistrict de Trà Cú est la localité la plus touchée par la salinisation.Selon Huynh Van Thao, chef du Bureau de l’agriculture et dudéveloppement rural du district, la pénurie d’eau douce persistaitdurant les saisons sèches précédentes, malgré la source du district deCâu Kè.
Cependant, depuis l’opération dela station de pompage 3/2 en août 2022, l’approvisionnement hydrauliquepour plus de 13.200 ha de terres rizicoles et environ 6.000 ha de terrespotagères est assuré proactivement par la localité. Ayant une capacitéde 20 m3/s, la station de pompage 3/2 représente uninvestissement total de 244,62 milliards de dông, dont 135 milliards dubudget central, et le restant du fonds local de contrepartie. Malgré lafermeture de six égouts locaux, elle garantit l’alimentation en eau desplantes dans cette campagne d’hiver-printemps.
LâmThi Bach Thao, agricultrice locale de 2,2 ha de rizières, partage queles égouts et stations de pompage favorisent la riziculture, avec lerendement de la campagne d’hiver-printemps en hausse. Sans stresshydrique ni salinisation, les riziculteurs consacrent tout le temps àl’entretien et la lutte antiparasitaire du riz pour un rendement plusélevé.
Au district de Câu Kè, la salinité aatteint le 12 mars son maximum depuis le début de cette saison sèche.Précisément, les indices des quatre égouts Tân Dinh, Bông Bot, Rach Rum,My Van sont de 1,65, 2,55, 4,7 et 3,6 g/L, respectivement. Ils sontdonc tous fermés pour prévenir le biseau salé, les deux premiers depuisle Nouvel An lunaire et les deux derniers depuis le 6 mars. Cependant,l’eau douce est précédemment stockée en quantité suffisante pourl’irrigation des cultures à la localité.
SelonHua Thanh Son, directeur de la Société d’irrigation du district, sesemployés sont toujours de garde aux égouts pour surveiller la salinité,ainsi pour la mesurer deux fois par jour : ouvrir les vannes quandl’indice est inférieur à 1 g/L et les fermer dans l’autre sens.
Une gestion proactive
Selonles prévisions de l’Institut des sciences de l’irrigation du Sud, du 8au 14 mars 2024, la salinité de 4 g/l pourrait pénétrer à une profondeurde 50 à 60 km dans les zones côtières. À Trà Vinh, elle atteint sonmaximum depuis le début de la saison. La salinisation se complique dansla région dans des prochains jours.
SelonTrân Truong Giang, directeur du Service de l’agriculture et dudéveloppement rural, la province n’est pas encore touchée par lesbiseaux salés grâce à l’harmonisation des mesures, dispositifs agricoleset systèmes d’irrigation appropriés. À cela s’ajoute la sensibilisationpar la localité, la surveillance de salinité par le Service et la Saarld’aménagement et de gestion de l’irrigation, l’usage adapté et lestockage d’eau douce dans la province.
Durantla saison sèche 2019-2020, la sécheresse et la salinisation ontsévèrement touché l’agriculture et la vie des gens de Trà Vinh, avec uneperte totale d’environ 1.000 milliards de dông, dont 919 milliards pourles rizières. Plus de 30% des terres potagères et fruitières de lalocalité ont également subi de sérieux dégâts. En outre, ces événementsclimatiques extrêmes ont causé une pénurie d’eau, qui touche desmilliers de ménages ruraux. - CVN/VNA