L’UE boude le régime militaire thaïlandais qui se conforte

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européeen (UE) ont condamné lundi la prise de pouvoir en Thaïlande par un coup d'Etat militaire, décidant des sanctions contre le nouveau régime militaire de ce pays.

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Unioneuropéeen (UE) ont condamné lundi la prise de pouvoir en Thaïlande parun coup d'Etat militaire, décidant des sanctions contre le nouveaurégime militaire de ce pays.

"Les visitesofficielles à destination et en provenance de Thaïlande ont étésuspendues; l’UE et ses États membres ne vont pas signer l’Accord departenariat et de coopération avec la Thaïlande, jusqu’à ce qu’ungouvernement démocratiquement élu est mis en place", ont-ils indiquédans un communiqué.

Les ministres ont exprimé leur"extrême préoccupation" devant les développements récents en Thaïlandeet appelé les dirigeants militaires à "restaurer d’urgence le processusdémocratique légitime et la Constitution, à travers les électionscrédibles et inclusives".

L’UE a également pressé lenouveau régime militaire thaïlandais de respecter les droits de l’hommeet les libertés fondamentales, prévenant qu’elle "reverra régulièrementses relations avec la Thaïlande et les mesures possibles seront prisesen considération, en fonction des circonstances".

"Seule une feuille de route précoce et crédible pour un retour à l'ordreconstitutionnel et la tenue d'élections crédibles et inclusivespermettra un soutien continu de l’UE", a-t-elle souligné dans uncommuniqué.

Les États-Unis et les alliésoutre-Atlantique ont condamné le putsch, réclamant un retour rapide à ungouvernement démocratique. Pour Washington, il n’y a "pas dejustification à ce coup d’Etat militaire", prévenant de conséquences"négatives" entre les deux alliés, notamment en matière de coopérationmilitaire.

En France, selon un communiqué del’Elysée, le président français François Hollande a condamné "la prisede pouvoir par l’armée" et appelé à "un retour immédiat à l’ordreconstitutionnel et à l’organisation d’un processus électoral". Il aaussi demandé que "les droits et libertés fondamentaux du peuplethaïlandais soient respectés".

L’armée thaïlandaise apris le 22 mai le pouvoir à la place du gouvernement intérimaire etsuspendu la Constitution, une décision qui fait suite à l’instaurationde la loi martiale le 20 mai. La télévision publique a diffusé l’annoncedu général Prayuth Chan-Ocha qui a indiqué en direct prendre le pouvoirafin de permettre le retour à la paix sociale et la mise en place deréformes.

Ce coup de théâtre intervient après septmois de crise politique, qui ont vu la Thaïlande se diviser dans la rueentre supporters de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra,destituée le 7 mai, et ses adversaires, qui ont occupé des bâtimentspublics et paralysé Bangkok à de nombreuses reprises.

Le nouvel exécutif baptisé Conseil national pour la paix et l’ordrepublic (NCPO) assoit peu à peu son pouvoir après un mois à la tête dupays. Selon un sondage effectué par le "Suan Dusit Poll" entre le 17 et21 juin, 8 Thaïlandais sur 10 soutiennent le NCPO, et estiment que lepays est redevenu pacifique et sans conflits depuis la prise depouvoir par ce conseil.

La plupart des sondés ontapprouvé les mesures prises par le NCPO concernant le traitement desdettes du programme de subventionnement de la riziculture, ou laréduction des coûts de la vie. Environ 65% des personnes interrogéesespèrent que le NCPO restera au pouvoir jusqu'au rétablissement total dela paix dans le pays.

Mais depuis un bon moiségalement, des rassemblements sporadiques contre le putsch de l’arméethaïlandaise se sont déroulés malgré l’interdiction de manifester.

Le 24 juin, l’ex-président du parti Puea Thai et ancien ministreCharupong Ruangsuwan, a lancé l’"Organisation des Thaïlandais librespour les droits de l’homme et la démocratie", le premier grouped’opposition officiel au gouvernement militaire.

Dans une déclaration marquant la fondation du groupe, CharupongRuangsuwan a déclaré que "la junte a violé la primauté du droit, abuséles principes démocratiques, et détruit vos droits, libertés, et ladignité humaine", ajoutant que le groupe va lutter pour restaurer ladémocratie. – VNA

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