Le ministère de la Construction a demandé au Comité populaire des villes et provinces du ressort central de procéder, sécurité oblige, à un examen approfondi de la qualité des ouvrages hydrauliques et centrales hydroélectriques de petite taille.

Le développement des centrales hydroélectriques est doublement nécessaire pour alimenter le réseau électrique national et réguler le débit des cours d’eau. Problème : la qualité est bien loin des exigences. Une vaste campagne d’inspection au niveau national a été lancée par le ministère de la Construction, de sorte que la sûreté de ces infrastructures soit garantie.

Le pays recense aujourd’hui près de 7.000 lacs-réservoirs de centrales hydroélectriques, dont 6.000 de petite envergure (avec un débit inférieur à 10 millions de m3/an ou une puissance de moins de 15 MW). En règle générale, ces ouvrages ne souffrent d’aucune faille majeure en terme de sécurité et apportent un plus essentiel pour le développement socio-économique.

Cependant, depuis quelques temps, les incidents - plus ou moins graves - se multiplient pour les ouvrages de petite envergure dans le Centre : rupture de barrage du lac-réservoir Z20 dans la province de Hà Tinh ; débordement des eaux du barrage de la centrale hydroélectrique Hô Hô (province de Hà Tinh) ; effondrement d’un mur en béton de la centrale hydroélectrique Dak Rông 3 (province de Quang Tri)… Puis, tout récemment, rupture du barrage de la centrale hydroélectrique Ia Krêle 2 (province de Gia Lai) ; brisure du bassin de tension de la centrale hydroélectrique Ea Sup 3 (province de Dak Lak).

Plus de trois cents projets annulés

Des incidents imputés principalement à la mauvaise qualité des ouvrages, a annoncé le ministère de la Construction. « Il arrive que parfois, les compétences des entrepreneurs ne répondent pas aux normes requises », révèle Pham Tiên Van, vice-directeur du Département d’État chargé de l’examen de la qualité des ouvrages de construction, relevant du ministère de la Construction.

Les entrepreneurs négligent les études géographiques et géologiques, pourtant essentielles. Il existe des risques en terme de sûreté pour les ouvrages hydrauliques et les centrales hydroélectriques de petite envergure en opération, ce en raison du non-respect des normes de construction parfois constaté, a conclu le ministère de la Construction.

De son côté, le ministère de l’Industrie et du Commerce a pris la décision d’annuler 338 projets de centrale hydroélectrique - d’une puissance totale de plus de 1.000 MW - inscrits dans le plan d’aménagement. Il a aussi révisé l’adoption de 169 sites aménagés à des fins de construction. Des annulations en chaîne qui s’expliquent par une mauvaise rentabilité et/ou des problèmes d’ordre environnemental. – VNA