Les manifestations continuent à Bangkok
Selon l'AFP, la journée a débuté sur des échauffourées, avec jets de
projectiles sur la police, qui a répliqué avec des canons à eau et un
usage intensif de gaz lacrymogènes. Plusieurs universités et écoles de
Bangkok sont restées fermées, pour des raisons de sécurité, dont le
Lycée français international de Bangkok.
Les
manifestants accusent l'ex-Premier ministre Thaksin, renversé par un
coup d'État en 2006, d'être toujours celui qui décide en coulisses de la
politique du gouvernement.
Dimanche, Suthep Thaugsuban a
annoncé qu'il avait rencontré Mme Yingluck Shinawatra. Selon l'agence
chinoise Xinhua, tous les chefs des forces armées, y compris le chef de
l'armée, le général Prayuth Chan-ocha, auraient assisté à cette
rencontre, qui s'est déroulée dans un lieu tenu secret.
Suthep Thaugsuban a annoncé qu'aucun accord n'en était sorti pour mettre
fin aux manifestations et occupations de bâtiments publics. "C'est la
première et dernière fois que je rencontre Yingluck", a-t-il dit,
affirmant que "Nous maintenons nos plans. Cela sera fini dans deux
jours".
Environ 70.000 personnes ont participé dimanche à
des manifestations. Samedi, des manifestants se sont affrontés avec des
"chemises-rouges" pro-pouvoir près du stade Rajamangala. Selon des
sources médicales, quatre personnes ont trouvé la mort et 57 autres ont
été blessées.
Dimanche, les Thailand Journalists
Association, Thailand Broadcast Journalist Association et News
Broadcasting Council of Thailand ont accusé les manifestants de les
avoir menacés et leur avoir demandé de couvrir les manifestations au
lieu des déclarations du gouvernement. Ces organisations ont demandé aux
manifestants de mettre fin à toute menace à l'encontre de la presse.
-VNA