Ça faisait une bonnevingtaine d’années que Th a ch Th i Nam, 55 ans aujourd’hui, étaittravailleuse saisonnière dans différentes provinces du delta du Mékong:Cà Mau, Dông Thap et Hô Chi Minh-Ville. Fort heureusement, cette époqueest désormais révolue. Elle peut maintenant rester chez elle et obtenirun revenu journalier de 70.000 à 80.000 dôngs.
«J’aivoulu aller à Hô Chi Minh-Ville pour trouver un travail saisonnier,mais je n’ai pas pu parce qu’il y avait des charges à porter qui étaienttrop lourdes pour moi. Mais bon, maintenant, je reste chez moi et jedonne un coup de main aux agriculteurs de la commune. Je n’ai plusbesoin de courir à droite et à gauche..», a-t-elle fait savoir.
Trà Cú est une contrée aride où l’on ne peut pratiquer qu’une seulerécolte de riz par an et dont le rendement est par conséquent trèsfaible. Mais depuis la restructuration agricole qui a vu le passage dela riziculture aux cultures vivrières, mais surtout l’électrification etla mécanisation des travaux agricoles, la physionomie de la région acomplètement changé.
Les agriculteurs peuventdésormais gagner des centaines de millions de dôngs, à l’instar de Th ach Thi D u ng, qui possède 4.000m2 de terres agricoles et qui peutainsi subv enir aux besoins de son fils, étudiant à Hô Chi Minh-Ville:«Je pratique plusieurs récoltes: une pour le soja, une pour les haricotsverts et une autre pour le riz. Force est de reconnaître que lescultures vivrières rapportent bien plus que la riziculture. Avant,c’était vraiment difficile, surtout avec un enfant à charge!...»,a-t-elle confié.
Même chose pour Kim Th i Bích Phuo ng, qui a réussi à sortir de la pauvreté en pratiquant lariziculture alternée avec d’autres cultures vivrières. Elle engrangedésormais un revenu annuel compris entre 30 et 40 millions de dongs paran. Ses seuls pimentiers lui garantissent déjà 15 millions de dongs: dequatre à cinq fois plus que le riz.
«Auparavant, jepratiquais une récolte de cultures vivrières et 2 récoltes de riz.Maintenant, je pratique 3 récoltes de cultures vivrières: concombres,piments et margosiers piquants. Ç a me rapporte 10 millions parrécolte. En fait, je récolte chaque jour de 70 à 80kg de piment au prixde 12.000 dôngs le kilo», a-t-elle renchéri.
Dansles zones où le rendement du riz était faible, les agriculteurs sontdonc passés aux cultures vivrières. Au total, 4.000 hectares de rizièresont été transformés, soit pour y installer des cultures vivrières,soit pour y mettre en place de l’aquaculture ou même des arbresfruitiers. Et comme il ne suffit pas de changer mais qu’il faut savoirchanger, les autorités locales ont veillé à ce que les agriculteurspuissent recevoir des cours de formation aux nouvelles méthodestechnico-scientifiques de culture.
Ces troisdernières années, le district de Trà Cu a investi plus de 45 milliardsde dongs dans la construction d’infrastructures, des voies decommunication communales et des ponts. Il a aussi accordé plus de 100milliards de dongs sous forme de crédit à la production et 17 milliardsde dongs sous forme d’assistance au logement des familles khmères dansle besoin. Ainsi, le taux de foyers pauvres est passé de 30 à 21,15%actuellement.
Kim Ng o c Suong , chef du servicedes affaires ethniques du distri ct de Trà Cú a indiqué: «Grâce auxaides et aux politiques prioritaires de l’Etat en faveur des minoritésethniques en matière de développement économique et de restructurationagricole, la vie des Khmers de Trà Cu s’est sensiblement améliorée. Lesfoyers locaux enregistrent un bon développement économique. Ilscélèbrent leur fête traditionnelle Sen Dolta dans de bonnes conditionset sans gaspillage.»
La restructuration agricole serévèle donc particulièrement efficace dans le district de Trà Cu. Elleest synonyme de décollage économique et de mieux-être. VOV/VNA

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