Les instruments de musique du xoè

Pour les Thai, le xoè est aussi indispensable que le riz et l’eau. Intéressons-nous aujourd’hui à l’aspect musical du xoè.
Les instruments de musique du xoè ảnh 1Câm Van Hoa, l’unique artisan à pouvoir fabriquer des khêns destinés aux grandes fêtes. Photo: VOV

Hanoï (VNA) - Pour les Thai, le xoè est aussi indispensable que le riz et l’eau. Cet art, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoigne de leur sens esthétique à travers la danse, la musique, le chant, l’habillement, la gastronomie et les comportements culturels. Intéressons-nous aujourd’hui à l’aspect musical du xoè.

En langue Thai, xoè signifie danse. Les gestes du xoè représentent les activités de leur vie quotidienne mais aussi certaines pratiques religieuses. Il existe différentes variations du xoè pour les cérémonies rituelles, les mariages, les fêtes et les évènements culturels. Tous les Thai, sans distinction de sexe, d’âge, de profession ou de statut social, peuvent participer à ces danses, où hommes et femmes peuvent être musiciens et musiciennes.

Le khên est l’instrument traditionnel indispensable pour les Thai. Il a pour vocation de relier leurs âmes et de rythmer leurs danses. À Nghia Lô, dans la province d’Yên Bai, Câm Van Hoa est aujourd’hui l’unique artisan à pouvoir fabriquer des khêns destinés aux grandes fêtes.

«Il me faut en général une dizaine de jours pour fabriquer un khên. Je ne m’arrêterai pas avant d’obtenir l’instrument parfait», nous dit-il.

Le deuxième instrument essentiel pour le xoè est le tambour. Au milieu des forêts et des montagnes, le son du tambour résonne comme une invitation à la fête. Les Thai utilisent deux sortes de tambour, un petit et un grand, le premier pour annoncer le décès du chef du village ou pour alerter sur une agression étrangère ou une affaire villageoise importante, et le second pour rythmer les fêtes et les cérémonies rituelles.

Le tambour ne va jamais sans le gong, qui est en cuivre et qui est rond avec un diamètre compris entre 20 et 60 cm. On le frappe avec la main ou avec un bâton enroulé de tissu. Plus le son du gong est fort, plus il est grave et inversement, plus il est faible, plus il est aigu. Avec le khên et le tambour, le gong assure l’harmonie entre la musique et la danse, traduisant l’aspiration des Thai au développement et à la perpétuité de leur communauté, et en rendant nostalgiques les touristes, comme le fait remarquer Lo Van Biên, un Thai de Nghia Lô.

“Chaque peuple a son identité culturelle et le xoè fait partie intégrante de l’identité culturelle des Thai. La musique du xoè doit être précise, sinon on ne peut pas danser», affirme-t-il.

Outre le khên, le tambour et le gong, les Thai peuvent utiliser également la cymbale et le tinh tâu, qui est un instrument de musique à cordes pincées. L’appropriation par les Thai de cet instrument typique des Tày et des Nùng, deux autres communautés ethniques très présentes dans le Nord Vietnam, traduit leur ouverture d’esprit et leur hospitalité, mais aussi la capacité du xoè à fédérer les peuples. Vous pouvez le voir de vos propres yeux, si vous vous rendez ces jours-ci dans le Nord-Ouest, où les Thai célèbrent la remise du certificat de l’UNESCO inscrivant leur xoè sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.-VOV/VNA

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