L’élevage du Vietnam doit supporter la pression provenue de la forte hausse des importations des viandes de toutes catégories sur le marché domestique.

Selon le Département général des Douanes, lors de ces 6 premiers mois, 1.431 cochons ont été importés au Vietnam, soit le double de l’année passée à la même période. Les Etats-Unis sont le premier fournisseur avec 66,4% du total, devant le Canada, 31,9%.

L’Association nationale de l’élevage a annoncé que ce premier semestre, les importations nationales de porc étaient estimées à plus de 3.000 tonnes, celles de volailles à 43.000 tonnes. Il y a peu de temps, le bureau des statistiques de l’Australie a fait savoir que de janvier à mai, ce pays avait exporté 527.000 bœufs, dont 13% - soit 72.000 - vers le Vietnam.

En 2012, le Vietnam a importé pour plus de 1,5 million d’euros de viandes (plus de 1.100 tonnes), dont 822 tonnes de porc et près de 300 tonnes de boeuf. L’an dernier, le Vietnam a importé environ 90.000 tonnes de viande de bétail et de volailles, dont 57.000 tonnes de volailles, selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement, en 2012, le pays a dû importer 1,3 million de tonnes de maïs et un million de tonnes de soja alimentaires. L’an dernier, 3 milliards de dollars d'aliments pour animaux et matières premières ont été importés, soit +22,3% en un an.

Actuellement, les éleveurs vietnamiens subissent des pertes en raison des difficultés à vendre leurs produits, qu'ils sont contraints de brader. La forte importation de bétail et de volailles ainsi que la hausse des coûts des matières premières – notamment aliments pour animaux – a exercé une forte pression sur la filière.

Toujours selon l’Association nationale de l’élevage, en 2012 et 2013, ce secteur a essuyé 27.000 milliards de dôngs de pertes.

Le gouvernement considère l’agriculture comme un pilier de l’économie nationale, et les agriculteurs jouent un rôle prépondérant dans l’assurance de la sécurité alimentaire nationale.

A présent, le marché des aliments pour animaux dépend trop de l’offre étrangère. Ces aliments représentent 70% des coûts de production. A quoi s'ajoutent les épidémies ainsi que les difficultés en termes de débouchés. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Cao Duc Phat, a constaté que « l’élevage est le secteur le plus faible de l’agriculture nationale ».

Si des mesures et politiques efficaces ne sont pas prises, « ce pilier » ne cessera de s'affaiblir, au préjudice de l’économie nationale. -CPV/VNA