Le rite du chant châu van des Vietnamiens sera présenté à l’UNESCO pour une reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Un art caractéristique du Vietnam qui mérite d’être préservé, développé et honoré.
Le chant châu van (chant des chamans), également connu sous le nom de hat van ou hat bong , est originaire du delta du fleuve Rouge. C’est une forme d’art religieux qui combine chant et danse pour invoquer les esprits durant les cérémonies de possession du culte hâu dông (médiumnité), censé aider les gens à communiquer avec les divinités par l’intermédiaire des chamans.
Le rite hâu dông et le chant châu van , relevant à la religion des "Quatre lieux" ou de la Déesse-Mère et de Saint Trân (Saint Hung Dao Vuong), sont souvent réalisés dans les temples où les saints sont vénérés. Les paroles, souvent recherchées, vantent les mérites de divinités bienfaisantes ou des héros nationaux, et sont accompagnées de musique (tambourin, castagnettes et cymbales, viole à deux cordes...), le tout issu de différents courants de la culture populaire du delta du Fleuve rouge. Chaque artiste, à travers son talent, a créé un style de représentation délicat, éthéré mais très animé.
L’âge d’or de cet art a perduré de la fin du XIX e au début du XX e siècle, avec un fort épanouissement dans la province de Nam Dinh et certaines zones autour de Hanoi.
Nam Dinh est la terre sacrée des hommes talentueux. Elle a vu naître les rois Trân, qui ont appartenu à la dynastie féodale la plus prospère de l'histoire du Vietnam. Phu Day, un complexe architectural religieux dans le village de Thai Kim, district de Vu Ban, province de Nam Dinh comprend deux palais et un temple étroitement liés à la déesse Liêu Hanh, vénérée comme la Déesse-Mère et l'un des quatre Immortels des légendes vietnamiennes.
Nam Dinh a été choisi par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme pour élaborer le dossier scientifique sur «Le rite châu van des Vietnamiens à Nam Dinh» pour l’introduire dans la liste du patrimoine culturel immatériel national. Le dossier sera soumis à l'UNESCO par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, pour sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel de l'Humanité.
Efforts de préservation
Au fil du temps, le chant châu van a connu des fortunes diverses en ce qui concerne son processus de préservation et de développement.
Entre 1950 et 1980, châu van est presque absent sur la scène officielle, puisque cet art est associé au rite de hâu dông , un rite considéré plus ou moins comme relevant de la superstition.
Ses airs traditionnels ont été rénovés au fur et à mesure du développement du pays. Au cours des guerres du siècle dernier, les artistes ont composé les chansons châu van louant la patrie et encourageant l’esprit de résistance des soldats dans la lutte pour la défense nationale.
Dans ses efforts continus, en 1962, la troupe artistique de Nam Dinh a monté le numéro intitulé «Nam Dinh, ma ville natale», qui a obtenu trois médailles d’or lors du Festival de chant et de danse à Hanoi.
Au-delà, cet art a été dévoilé sur la communauté théâtrale internationale. En 1971, les artistes émérites Kim Liên et Thê Tuyên ont présenté sa beauté en France. En 1999, le numéro «Fête du village» de l’artiste émérite Hông Vân a remporté la Feuille de bétel d’Or au Festival international de chant et de danse folklorique en Chine.
Aujourd'hui, n’étant plus limité dans les cérémonies de possession du culte hâu dông , ce chant est également considéré comme un art folklorique à part entière.
Une force vitale
De nombreux théâtres ont fait entrer le chant châu van sur la scène moderne en montant des séances de médiumnité accompagnées d’une troupe de danseurs pour se produire sous les lumières chatoyantes et magiques du théâtre moderne du pays, mais aussi à l’étranger.
Près d'un demi-siècle s'est écoulé, les changements dans la vie sociale imposent de nouvelles exigences dans la contemplation de cet art. Les nouvelles chansons sont composées avec des paroles gaies, lumineuses, raffinées et portant le rythme de la vie contemporaine. Parallèlement, les anciennes mélodies parlant des légendes des saints ou de leur gratitude au pays sont également en cours de restauration.
À Nam Dinh, il est aisé d’écouter un chant châu van représenté par des artistes agriculteurs pendant la période creuse entre deux récoltes. Il est aussi facile d’écouter les doux airs résonnant paisiblement auprès des berceaux pour faire dormir les bébés.
Doucement, l’art et la culture traditionnelle s'infiltrent naturellement peu à peu dans chaque génération et semblent faire de la résistance à ce qu’il convient d’appeler la culture mondialisée. – VNA
Le chant châu van (chant des chamans), également connu sous le nom de hat van ou hat bong , est originaire du delta du fleuve Rouge. C’est une forme d’art religieux qui combine chant et danse pour invoquer les esprits durant les cérémonies de possession du culte hâu dông (médiumnité), censé aider les gens à communiquer avec les divinités par l’intermédiaire des chamans.
Le rite hâu dông et le chant châu van , relevant à la religion des "Quatre lieux" ou de la Déesse-Mère et de Saint Trân (Saint Hung Dao Vuong), sont souvent réalisés dans les temples où les saints sont vénérés. Les paroles, souvent recherchées, vantent les mérites de divinités bienfaisantes ou des héros nationaux, et sont accompagnées de musique (tambourin, castagnettes et cymbales, viole à deux cordes...), le tout issu de différents courants de la culture populaire du delta du Fleuve rouge. Chaque artiste, à travers son talent, a créé un style de représentation délicat, éthéré mais très animé.
L’âge d’or de cet art a perduré de la fin du XIX e au début du XX e siècle, avec un fort épanouissement dans la province de Nam Dinh et certaines zones autour de Hanoi.
Nam Dinh est la terre sacrée des hommes talentueux. Elle a vu naître les rois Trân, qui ont appartenu à la dynastie féodale la plus prospère de l'histoire du Vietnam. Phu Day, un complexe architectural religieux dans le village de Thai Kim, district de Vu Ban, province de Nam Dinh comprend deux palais et un temple étroitement liés à la déesse Liêu Hanh, vénérée comme la Déesse-Mère et l'un des quatre Immortels des légendes vietnamiennes.
Nam Dinh a été choisi par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme pour élaborer le dossier scientifique sur «Le rite châu van des Vietnamiens à Nam Dinh» pour l’introduire dans la liste du patrimoine culturel immatériel national. Le dossier sera soumis à l'UNESCO par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, pour sa reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel de l'Humanité.
Efforts de préservation
Au fil du temps, le chant châu van a connu des fortunes diverses en ce qui concerne son processus de préservation et de développement.
Entre 1950 et 1980, châu van est presque absent sur la scène officielle, puisque cet art est associé au rite de hâu dông , un rite considéré plus ou moins comme relevant de la superstition.
Ses airs traditionnels ont été rénovés au fur et à mesure du développement du pays. Au cours des guerres du siècle dernier, les artistes ont composé les chansons châu van louant la patrie et encourageant l’esprit de résistance des soldats dans la lutte pour la défense nationale.
Dans ses efforts continus, en 1962, la troupe artistique de Nam Dinh a monté le numéro intitulé «Nam Dinh, ma ville natale», qui a obtenu trois médailles d’or lors du Festival de chant et de danse à Hanoi.
Au-delà, cet art a été dévoilé sur la communauté théâtrale internationale. En 1971, les artistes émérites Kim Liên et Thê Tuyên ont présenté sa beauté en France. En 1999, le numéro «Fête du village» de l’artiste émérite Hông Vân a remporté la Feuille de bétel d’Or au Festival international de chant et de danse folklorique en Chine.
Aujourd'hui, n’étant plus limité dans les cérémonies de possession du culte hâu dông , ce chant est également considéré comme un art folklorique à part entière.
Une force vitale
De nombreux théâtres ont fait entrer le chant châu van sur la scène moderne en montant des séances de médiumnité accompagnées d’une troupe de danseurs pour se produire sous les lumières chatoyantes et magiques du théâtre moderne du pays, mais aussi à l’étranger.
Près d'un demi-siècle s'est écoulé, les changements dans la vie sociale imposent de nouvelles exigences dans la contemplation de cet art. Les nouvelles chansons sont composées avec des paroles gaies, lumineuses, raffinées et portant le rythme de la vie contemporaine. Parallèlement, les anciennes mélodies parlant des légendes des saints ou de leur gratitude au pays sont également en cours de restauration.
À Nam Dinh, il est aisé d’écouter un chant châu van représenté par des artistes agriculteurs pendant la période creuse entre deux récoltes. Il est aussi facile d’écouter les doux airs résonnant paisiblement auprès des berceaux pour faire dormir les bébés.
Doucement, l’art et la culture traditionnelle s'infiltrent naturellement peu à peu dans chaque génération et semblent faire de la résistance à ce qu’il convient d’appeler la culture mondialisée. – VNA