Finjuillet, la croissance du crédit a été de 3,68 % par rapport à fin2013, selon le dernier rapport de la Banque d’État du Vietnam (BEV), cequi reste très éloigné de l’objectif de 12 à 14% ciblé pour cette année.
La concurrence entre banques en matière de croissance ducrédit devient une véritable course. Ces derniers temps, les banques ontmassivement lancé des enveloppes de crédit à taux d’intérêt trèspréférentiel, y compris dans l’immobilier, multiplié les prêts à laconsommation, etc.
Tout récemment, la Banque dedéveloppement d’Hô Chi Minh-Ville (HDBank) a défini une enveloppe de5.000 milliards de dôngs pour soutenir les entreprises par l’octroi decrédits à taux d’intérêt particulièrement préférentiel dans l’ensembledu pays. Elle offre deux types de crédit, l’un de court terme, etl’autre de moyen ou long terme. Le premier, avec une enveloppe de 3.000milliards de dôngs, est proposé à un taux de 6,7%, et le second, avecune enveloppe de 2.000 milliards de dôngs, à 9,79% pendant 12 mois.
LaBanque d’industrie et de commerce du Vietnam (Vietinbank) propose unprogramme de crédit à taux d’intérêt préférentiel de 7,99% jusqu’à fin2014. Et la banque d’investissement et de développement du Vietnam(BIDV) accorde des crédits à la consommation à 7,8% aux particuliers etaux foyers avec hypothèque d’un bien immobilier dans le cadre d’uneenveloppe de 1.000 milliards de dôngs.
Cette course aucrédit implique plusieurs banques. Tiên Phong (TPBank) consacre 1.000milliards de dôngs pour des prêts à 8% en dông et à 3,2% en dollaraméricain aux entreprises du secteur de l’industrie auxiliaire. DaiDuong (OceanBank) a lancé des crédits pour les entreprises avec uneenveloppe de 2.000 milliards à un taux d’intérêt de 7%. Plusieurs autresbanques ont choisi un partenariat avec des entreprises, pourl’essentiel des sociétés immobilières, afin de distribuer leurs crédits.C’est le cas de la Quôc Tê (VIB) avec des prêts d’une échéance de 24mois et plus à un taux de 7,99% pour un volume total de 2.000 milliardsde dôngs.
La BEV vient de demander aux établissementsbancaires d’ouvrir leurs prêts dits «de prestige», sans exigenced’hypothèque. Toutefois, les banques hésitent quelque peu en raison durisque plus élevé de se retrouver avec des créances douteuses alors quela lutte est engagée contre ces dernières. Selon Phan Huy Khang,directeur général de la Sacombank, de tels crédits ne représentent que 2à 3% de l’encours total de crédits de son établissement. De mêmespréoccupation et constat sont partagés par Trinh Van Tuân, président duconseil d’administration de la banque Phuong Dông (OCB). -VNA