Le Vietnam s’est engagé à réaliser la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées lors de la 8 e conférence des parties à la Convention qui s’est ouverte mardi au siège de l’ONU à New York.

Le Vietnam, un des pays ayant un taux élevé de personnes handicapées, fait de la protection et de la promotion des droits des personnes handicapées une priorité, ce qui se réflète clairement dans la loi et les politiques de l’Etat vietnamien, a indiqué l’ambassadrice Nguyên Phuong Nga, représentante permanente du Vietnam auprès des Nations Unies.

Elle a fait savoir que son pays était en train de mettre en œuvre le projet d’assistance aux personnes handicapées pour la période 2012-2020 dans les domaines aussi divers que la santé, l’éducation, l’emploi, les services publics, la justice, les sports et la culture.

Le pays qui compte 6,7 millions de personnes handicapées, soit 7,8% de sa population, renforce ses bases de données sur les personnes âgées, comme l’aide en leur faveur dans les situations de risque, y compris les calamitées naturelles et les situations d’urgence.

Le Vietnam a signé la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en octobre 2007. Le pays participe pour la première fois à cette conférence en tant qu’Etat partie après avoir officiellement ratifié la Convention en février 2015.

Organisée du 9 au 11 juin, la 8 e édition a pour principal objectif d’œuvrer en faveur de l’intégration des droits des personnes handicapées au sein du programme de développement pour l’après-2015, l’occasion aussi de réaffirmer que le milliard de personnes handicapées, soit 15% de la population mondiale, doit jouir de tous les droits humains et des libertés fondamentales.

La représentante permanente du Vietnam a estimé que malgré l’attention mondiale portée sur cette question, les personnes handicapées doivent encore faire face à maintes difficultés comme la pauvreté, les inégalités, la discrimination, la faible couverture sociale, et leurs besoins et intérêts devraient figurer parmi les priorités du programme de développement pour l’après-2015.

Dans son discours, le vice-secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a déclaré que la Convention a marqué un "changement de paradigme ", passant d’une approche caritative et médicale du handicap à une approche basée sur les droits de l’homme.

Saluant les 154 Etats parties à la Convention, dont 86 ont également ratifié ou adhéré à son Protocole facultatif, il a estimé que ce changement nous guidera dans la bonne direction à l’avenir. Il a également invité ces Etats à adopter des lois et des politiques susceptibles de rendre effectifs les droits consacrés par la Convention.

Je me réjouis que vous vous focalisiez sur l’intégration des droits des personnes handicapées à l’ordre du jour du programme de développement pour l’après-2015. Cela aidera à faire avancer notre initiative "Ne laisser personne de côté" et d’assurer une vie digne pour tous, a-t-il déclaré

Le vice-secrétaire général a par ailleurs appelé les Etats membres à accorder la priorité aux groupes de personnes handicapées les plus vulnérables, à savoir les femmes, les filles, les jeunes en situation difficile et les personnes âgées. – VNA