New York (VNA) – Le Sommet des chefs de police de l'ONU a eu lieu vendredi à New York, aux Etats-Unis, en présence de plus de 100 chefs des forces de polices nationales des pays membres.
Le vice-ministre de la Sécurité publique Nguyen Van Thanh, qui représentait le Vietnam à cet événement, a annoncé que son ministère accélerait les préparatifs pour pouvoir envoyer le plus tôt possible des policiers vietnamiens auprès de la police de l’ONU. Il a aussi plaidé pour que cette conférence soit annuellement organisée.
Les Nations Unies ont 12.600 policiers en mission sur le terrain. Ils sont issus de 87 pays.
« Partout dans le monde, j'ai pu observer la contribution apportée par nos courageux agents de police pour instaurer l'état de droit et ouvrir la voie à la paix et au développement durable », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon dans un message vidéo diffusé à l'ouverture du sommet, qui avait lieu au siège de l'ONU, à New York
Le secrétaire général, qui assistait à une conférence ministérielle sur le processus de paix au Moyen-Orient à Paris, en France, a salué les efforts entrepris par les policiers déployés au sein de missions de la paix de l'ONU afin de protéger les communautés, apporter la stabilité et restaurer la confiance.
« De Kaboul à Kinshasa, de Port-au-Prince à Pristina, la police des Nations Unies travaille dans certaines des situations les plus difficiles de la planète », a-t-il ajouté, saluant la tenue de ce sommet comme l'occasion de faire en sorte que l'UNPOL puisse disposer des moyens nécessaires pour remplir ses objectifs.
Si la police des Nations Unies (UNPOL) est progressivement devenue l'un des principaux piliers des opérations de consolidation de la paix de l'Organisation, elle doit désormais repenser son modèle opérationnel pour faire face à cette évolution, indique un nouveau rapport externe, rendu public mercredi au siège de l'ONU, à New York.
Selon les conclusions de l'Examen externe des fonctions, de la structure et des capacités de la Division de la police des Nations Unies, les capacités dont disposent à la fois la Division de la police de l'ONU et les éléments de police déployés sur le terrain sont limitées par le modèle opérationnel actuel de l'UNPOL.
« Le modèle actuel est largement axé sur l'approvisionnement et semble dépendant des capacités fournies par les pays contributeurs de police », indique en effet le rapport, réalisé par une équipe indépendante nommée en janvier dernier par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous. « [Ce modèle] est trop rigide et basé sur un déploiement ad-hoc et relativement à court terme pour être réellement capable d'influencer les changements structurels et de renforcer les capacités institutionnelles ».
Plus précisément, ce rapport révèle que le modèle opérationnel actuel est basé sur une série d'hypothèses qui limitent directement la capacité de la Division de la police et des éléments de police de l'ONU à remplir leur mandat.
L'équipe indépendante a par conséquent proposé dans son rapport un nouveau modèle opérationnel qui mettrait l'accent sur le renforcement des institutions et des capacités spécialisées, plutôt que sur le nombre de personnes déployées.
Le rapport constate par ailleurs que les processus de la Division de la police et de l'UNPOL restent trop influencés par une culture militaire de maintien de la paix. Il suggère ainsi que l'UNPOL, sans devenir une agence de développement, devrait adopter une approche plus basée sur le développement.
En outre, l'étude indique que les éléments de police ont exprimé de profondes inquiétudes au sujet du manque d'orientation sur le terrain de la part du Siège. Le rapport insiste par conséquent sur la nécessité de réaliser un changement de paradigme dans le modèle opérationnel de l'UNPOL, y compris en mettant la police au centre de la paix, de la stabilité et du développement.
Afin de mettre en œuvre un nouveau modèle opérationnel pour la Division de la police et l'UNPOL, le rapport préconise plusieurs mesures clés, y compris élever le poste de Conseiller pour les questions de police au rang de Sous-Secrétaire général de l'ONU.
En outre, le niveau actuel des effectifs de la Division de la police doit être augmenté, préconise le rapport, afin qu'il soit proportionnel au rôle accru joué par la police dans les opérations de paix.
Le rapport recommande également que la planification des opérations de paix et de leurs mandats de police soit basée sur une analyse politique et technique approfondie du contexte sur le terrain. - VNA