Un fonctionnement sans interruption et durable du réseau de transport d’électricité est l’un des objectifs que poursuit le secteur de l’électricité du Vietnam. Des précisions de la part de Vu Ngoc Minh, directeur général de la Compagnie nationale de transport d’électricité.

Comment évaluez-vous le réseau de transport d’électricité actuel du pays ?

Avec la mise en service en mai 1994 de la première ligne à haute tension de 500 kV Nord-Sud, le réseau national a été complété. Cette ligne de 1.487 km alimentait largement le Centre et Hô Chi Minh-Ville, alors en pénurie d’énergie, depuis les centrales hydrauliques du Nord. L’achèvement en octobre 2005 d’une deuxième ligne similaire, d’une longueur de 1.600 km, et l’inauguration en mai 2014 de la ligne de 500 kV Pleiku-My Phuoc-Câu Bông, de 437 km, ont permis de renforcer notablement le réseau de transport d’électricité du pays.

Ces lignes de haute tension relient les grandes centrales à l’ensemble du pays pour assurer un approvisionnement général et stable de toutes les régions du pays. Elles contribuent notamment à limiter considérablement les pénuries d’électricité dans le Centre et le Sud comme de réduire les pertes du transport, ainsi qu’à optimiser les capacités disponibles de production d’énergie.

Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté le transport de l’électricité pour satisfaire la demande nationale tout en garantissant les conditions de sécurité ?

Ce sont les conditions météorologiques et topographiques qui ont les plus grandes conséquences sur le fonctionnement du réseau de transport d’électricité, en particulier pendant la saison des pluies.

Actuellement, la garantie du fonctionnement sans incidents des deux lignes à haute tension 500 kV Nord-Sud, qui constituent la colonne vertébrale du transport d’électricité de l’ensemble du pays, est une tâche majeure et essentielle. N’importe quel incident se produisant en un quelconque lieu de ces deux lignes entraînera une rupture du réseau et d’inévitables coupures.

Il nous faut aussi assurer le fonctionnement continu du réseau de lignes de 220 kV au niveau national, car la pratique a montré que lorsque ce réseau fonctionne bien, l’approvisionnement en électricité est correct et stable. Ces lignes ont donc une contribution importante au renforcement et à la stabilité du réseau national.

La Compagnie nationale de transport d’électricité a-t-elle pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité du réseau ?

Les mesures visant l’amélioration de la qualité de la gestion technique du réseau afin d’identifier et de changer à temps l’équipement risquant de défaillir sont constamment mises en œuvre. Nous avons des plans de remplacer les équipements obsolètes ou peu fiables par du matériel neuf : il s’agit, pour l’essentiel, de transformateurs, de câbles, d’isolateurs et, quelques fois, de pylônes.

D’autre part, nous allons équiper les tronçons des lignes 220 kV et 550 kV dans des zones montagneuses ou au relief accidenté des détecteurs afin de localiser rapidement et précisément les incidents. Pour bénéficier d’un réseau moderne capable de transporter de 265 à 275 milliards de kilowattheures par an d’ici à 2020, d’autres investissements sont-ils nécessaires ?


Oui, pour avoir un réseau fonctionnant en toute sécurité et stablement, nous devrons réaliser de gros travaux de génie civil durant les prochaines années. 2014 est particulièrement marquée par de grands travaux de construction et de rénovation des lignes électriques de 110 kV, 220 kV et de 500 kV. Près de 18.600 milliards de dôngs ont déjà été consacrés à ces tâches.

Sur le long terme, nous devrons également nous consacrer à l’application de mesures d’amélioration de la fiabilité et de la stabilité du réseau, ainsi que pour mettre fin aux surcharges afin d’assurer un transport optimal des sites de production aux consommateurs. -CVN/VNA