Le Premier ministre thaïlandais, Mme Yingluck Shinawatra, a refusé mardi de démissionner comme demandé par l'opposition, et s'est engagé à poursuivre la tâche de réforme du pays selon la Constitution jusqu'aux élections d'un nouveau Premier ministre.

Après une réunion spéciale du cabinet, Mme Yingluck Shinawatra a promis de protéger la démocratie et appelé les manifestants à rentrer chez eux pour se préparer aux prochaines élections du 2 février 2014.

Lundi soir, le meneur du mouvement anti-gouvernement Suthep Thaugsuban a demandé à Mme Yingluck Shinawatra et aux ministres de son cabinet provisoire de démissionner dans les 24 heures, et appelé à poursuivre les manifestations pendant trois jours. Les manifestants ont demandé de créer un "Conseil du peuple" pour mettre en oeuvre une réforme politique avant la désignation d'un nouveau gouvernement.

Lundi, environ 100.000 personnes sont descendues dans les rues de Bangkok pour participer aux manifestations anti-gouvernementales malgré la déclaration de dissoolution du parlement de Mme Shinawatra et l'organisation d'élections législatives anticipées.

Les Etats-Unis ont déclaré leur soutien pour les actions du gouvernement thaïlandais. "Le Premier ministre a annoncé des élections en tant que moyen permettant d'avancer au milieu de tensions et de manifestations", a affirmé dans un communiqué Mme Jen Psaki, porte-parole du Département d'Etat américain, selon l'agence chinoise Xinhua.

"Nous encourageons toutes les parties prenantes à résoudre pacifiquement et démocratiquement leurs différends politiques de manière à refléter la volonté du peuple thaïlandais et de renforcer l'état de droit", a souligné Mme Jen Psaki.

Le même jour, le gouvernement néo-zélandais a salué les dernières actions afin de baisser la tension du gouvernement de Mme Yingluck Shinawatra. Selon le chef de la diplomatie néo-zélandaise Murray McCully, les élections du 2 février 2014 témoignent de l'engagement de trouver une issue à la crise politique de Mme Yingluck Shinawatra. - VNA