Le "nhà tơ", chant des villages littoraux et insulaires de Quang Ninh

Le nhà tơ est un chant traditionnel typique des villages littoraux et insulaires de la province septentrionale de Quang Ninh. Il vient d’être classé au patrimoine culturel immatériel national.

Le nhà tơ est un chant traditionnel typique des villages littoraux et insulaires de la province septentrionale de Quang Ninh. Il vient d’être classé au patrimoine culturel immatériel national.

Le "nhà tơ", chant des villages littoraux et insulaires de Quang Ninh ảnh 1Le nhà tơ est un chant qui résonne lors des fêtes printanières traditionnelles. Photo: Internet

Le nhà tơ est un chant qui résonne lors des fêtes printanières traditionnelles. Il est interprété devant la maison communale pour honorer les divinités et les héros nationaux et s’attirer ainsi leur bénédiction.

« Ce chant existerait depuis le 13ème siècle. Il aurait en fait été introduit par l’armée du général Ly Thuong Kiet. Mais il puise aussi ses origines dans les traditions musicales apportées par les pêcheurs venus du Centre du pays et de la ville portuaire de Hai Phong » a indiqué Nguyen Quang Vinh, président de l’Association des arts folkloriques de la province de Quang Ninh.

Le "nhà tơ", chant des villages littoraux et insulaires de Quang Ninh ảnh 2La province de Quang Ninh a pris de nombreuses mesures pour valoriser cet art. Photo: Internet

Introduit par l’armée du général Ly Thuong Kiet au 13e siècle, le nhà tơ est sans doute une variation du ca trù, le chant académique de l’époque. Mais les différences sont multiples. Accompagné de danses destinées à offrir de l’encens, des fleurs et des bougies aux divinités, le nhà tơ se chante uniquement devant la maison communale et exlusivement pendant les fêtes printanières.

Les chanteuses de nhà tơ restent debout, alors que les chanteuses de ca trù sont assises. Chaque ensemble de nhà tơ comprend cinq personnes: un cithariste, un batteur de tambour d’éloges et trois chanteuses, contre une seule pour le ca trù.

« C’est ma mère qui m’a appris à chanter. Au fur et à mesure, mon âme a été imprégnée de ce chant traditionnel », a dit Hoang Thi Thao, 80 ans, une chanteuse chevronnée. Elle est membre du club de chant du hameau de Nam, qui est rattaché à la commune de Van Ninh, l’un des berceaux du nhà tơ. Avec ses consoeurs Phung Thi Gai et Nguyen Thi Tu, elle fait partie de la troisième génération de ceux qui peuvent se targuer de connaître par coeur tout le répertoire traditionnel du nhà tơ, autant des chansons que des danses.

Nguyen Thi Tu, 84 ans, a estimé : « Avant de chanter, il faut rendre hommage aux divinités. Et on se doit de chanter juste, la moindre erreur serait une offense à l’égard des divinités. Dans nos chants, nous formulons des vœux de prospérité, de longévité, de paix, et de fertilité. »      
Après les airs en l’honneur des divinités, les chanteuses peuvent donner libre cour à leur inspiration. Leurs chants peuvent être des conseils sur la loyauté envers le roi, sur la fidélité dans la vie de couple, sur la piété familiale, sur le bon voisinage… La difficulté du nhà tơ semble ne pas décourager les jeunes puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à cet art ancien.

« Notre commune, Van Ninh, préserve la tradition du nhà tơ depuis des générations. Notre club, qui comptait 18 membres au début, en compte aujourd’hui 42. Nous nous réunissons deux ou trois fois par semaine», a fait savoir Le Thi Loi, responsable du club d’arts folkloriques du hameau de Nam.

La province de Quang Ninh a pris de nombreuses mesures pour valoriser cet art. Elle honore et accorde des allocations aux maîtres de chant, publie des livres et des disques de nhà tơ, organise régulièrement des festivals et des échanges artistiques avec les autres localités. Ce chant traditionnel est désormais un atout touristique, un de plus de cette province, qui abrite déjà des merveilles telles que la baie d’Halong ou le complexe bouddhiste de Yen Tu. – VOV/VNA

Voir plus

L’ambassadeur du Vietnam aux États-Unis, Nguyen Quoc Dung s'exprime à l'évènement. Photo: VNA

Le Vietnam expose sa culture à Washington (États-Unis)

L'ambassade du Vietnam aux États-Unis a inauguré, le 24 novembre à Washington, une exposition de photographies et d'artisanat vietnamien. Cet événement culturel s’inscrit dans le cadre de la célébration du 30ᵉ anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et les États-Unis, contribuant à renforcer la compréhension mutuelle et les liens entre les deux peuples.

Les rituels et jeux de tir à la corde au temple Trân Vu, à Hanoi, attirent des foules. Photo : VNA

Les rituels et jeux de tir à la corde tiennent la corde patrimoniale

Il y a dix ans, le 2 décembre 2015, en Namibie, les rituels et jeux de tir à la corde du Vietnam, du Cambodge, de la République de Corée et des des Philippines, était officiellement inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Présence des experts au séminaire organisé à Hô Chi Minh-Ville, le 23 novembre. Photo : VNA

Le Vietnam cherche à attirer davantage de tournages étrangers

Des experts français, australiens et singapouriens ont constaté que le Vietnam ne dispose pas d’un cadre politique formel pour les cinéastes et ont recommandé la création d’une commission du film centralisée – un modèle largement adopté sur d’autres marchés pour la production de longs métrages, de programmes télévisés et de publicités.

Le vice-président de la VUFO, Dong Huy Cuong. Photo: VNA

Hanoi accueille le Festival de l’amitié Vietnam-États-Unis

Le vice-président de l’Union des organisations d’amitié du Vietnam (VUFO), Dong Huy Cuong, a décrit les relations Vietnam-États-Unis comme une relation unique, marquée par de nombreux hauts et bas, mais qui a évolué vers un modèle de réconciliation entre les deux pays.

Lors du festival, l’association « Tiếng tơ đồng » a présenté des spectacles de musique traditionnelle de Huê. Photo : VNA

Cergy (France) au chevet de l’ancienne capitale impériale de Huê après les inondations

Alors que le Centre du Vietnam, dont la ville de Huê, subissent les lourdes conséquences des catastrophes naturelles les plus graves de ces dernières années, le partenariat décentralisé établi avec la ville française de Cergy s’affirme comme un pilier essentiel de résilience. Cette coopération s’est transformée en un véritable soutien solidaire, mobilisant activement non seulement les autorités locales, mais aussi les associations et la diaspora vietnamienne en France, toutes unies pour accompagner l’ancienne capitale impériale dans cette épreuve.

Le site a été découvert en 1969.

Vuon Chuoi, un village vietnamien de 4.000 ans révélé au cœur de Hanoï

Le site archéologique de Vuon Chuoi à Hanoï a été découvert en 1969. Il illustre de manière vivante le processus d’occupation et de développement continu des communautés anciennes sur le territoire de Thang Long – Hanoï pendant près de 4.000 ans, à travers les différentes phases culturelles Phung Nguyen – Dong Dau – Go Mun – Pré-Dong Son – Post-Dong Son.