Hanoï, 7 août (VNA)– La conseillère d’Etat et ministre birmane des Affaires étrangères, Aung SanSuu Kyi, et le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono, ontdiscuté lundi 6 août des mesures destinées à résoudre l’actuelle crise liée àla minorité musulmane Rohingya dans l’Etat de Rakhine.
Lors d'uneconférence de presse à Naypyitaw, capitale du Myanmar, M. Kono a fait savoir quelors de sa rencontre d'une heure avec Mme Suu Kyi, il avait pris note desmesures récemment prises par le gouvernement birman, comme la coopération avec lesNations Unies et la formation d’une commission pour enquêter des allégations deviolations des droits de l'homme dans l'État de Rakhine.
Le ministrejaponais des Affaires étrangères a également exhorté le gouvernement du Myanmarà coopérer avec les Nations Unies pour loger les réfugiés rapatriés.
M. Kono a égalementaffirmé que le gouvernement japonais continuerait à aider à résoudre cesproblèmes en se joignant au peuple birman et à d’étroites discussions avec Mme SuuKyi.
Pour sa part, Mme SuuKyi a déclaré à la presse qu’elle avait des "franches" discussionssur la "question de Rakhine" avec le ministre japonais des Affairesétrangères et a remercié le Japon pour son approche de cette question et sesefforts pour chercher à résoudre le problème du Myanmar.
M. Kono est arrivé dimanche5 août à Naypyitaw après avoir participé à la 51ème réunion des ministres desAffaires étrangères de l'ASEAN (AMM-51) et à des réunions connexes à Singapour.
Le chef de ladiplomatie japonaise a rencontré le président birman Win Myint dans la matinéede lundi 6 août avant de rencontrer Mme Suu Kyi. Il doit se rendre ensuite auBangladesh, dans le cadre de sa tournée dans trois pays de la région.
Selon les NationsUnies, plus de 700.000 Rohingyas ont fui l'Etat birman de Rakhine(ouest) pour se réfugier au Bangladesh voisin depuis le lancement en août 2017d'une offensive de l'armée birmane contre des rebelles musulmans.
En juin 2018, legouvernement birman est parvenu à un accord avec le Programme des Nations Uniespour le développement (PNUD) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour lesréfugiés (HCR) pour coopérer dans le rapatriement des réfugiés rohingyas duBangladesh. -VNA