Fin 2013, le parc immobilier invendu était estimé à 94.458 milliardsde dôngs, soit une diminution de 26,5% par rapport au premier trimestrede l’an passé. Le marché immobilier à Hanoi et Hô Chi Minh-Ville aretrouvé des couleurs. Les ventes reprennent, surtout cellesd’appartements.
Selon les estimations de nombreusessociétés de conseil en immobilier, les nouvelles politiques etréglementations, ainsi que les efforts des entreprises de ce secteur,profitent au marché, notamment dans le segment des appartements, ce quinon seulement offre de nouvelles opportunités, mais redonne aussiconfiance aux investisseurs comme aux candidats acquéreurs. La confianceest revenue au sein de la population avec une hausse des transactions.
Actuellement, les acquéreurs sont essentiellementdes personnes qui ont un réel besoin de logement, ainsi que ceux quisouhaitent faire un investissement à long terme, au lieu de spéculateurscomme auparavant.
En revanche, le marché desvillas et des maisons individuelles reste et restera encore dans lemarasme. Le faible attrait de ce segment s’explique par lesinfrastructures de tels projets qui sont toujours incomplètes. En cetteconjoncture de difficultés économiques et de parc d’invendus important,ce segment est peu attrayant pour les acquéreurs comme pour lesinvestisseurs, et ce malgré la baisse considérable du prix des villas etdes maisons individuelles. Leur coût demeure hors de portée pour lamajorité de la population.
Les transactions augmentent
Après une période de marasme, le marché évolue activement ces dernierstemps, a estimé le vice-ministre de la Construction, Nguyên Trân Nam.Les transactions augmentent, en particulier dans les segments des petitset moyens logements où les prix sont bas. Ceux-ci ont en particulierfortement baissé depuis la flambée de la période 2008-2010, avec unebaisse moyenne de 10-30%, voire, dans certains cas, de 50%, ce qui estl’équivalent des prix du marché en 2006. En tout cas, ils correspondentdavantage aux capacités financières des candidats acquéreurs.
C’est grâce à cette baisse des prix que le parc d’invendus a tendance àbaisser. Vers la mi-décembre 2013, sa valeur était estimée à 94.458milliards de dôngs, soit une diminution de 26,5% par rapport au premiertrimestre de l’année passée, dont 29.230 milliards correspondant à20.012 appartements. Pourtant, les appartements d’une superficie modestede l’ordre de 70 m² dans les grandes villes, d’un prix modéré de moinsde 15 millions de dôngs par mètre carré, sont achalandés.
Hanoi et Hô Chi Minh-Ville sont les localités qui comptent le plusnombreux d’invendus: 6.580 appartements d’une valeur de 12.900 milliardsde dôngs à Hanoi, et 7.830 appartements de 17.480 milliards de dôngs àHô Chi Minh-Ville.
«Les éléments contribuant audéveloppement fort du marché des logements sont le temps de délivrancedes logements aux acheteurs, l’efficacité des chaînes de vente, lespolitiques bancaires pour les acheteurs», indique un représentant de lacompagnie de gestion immobilière Savills Vietnam.
Selon un rapport du ministère de la Construction, on recense dansl’ensemble du pays 4.015 projets de logement et de quartier urbainreprésentant un investissement total de 4.486.674 milliards de dôngs.Fin 2013, la structure du parc immobilier s’est bien améliorée dans lesens de satisfaire davantage aux besoins de logement d’une large partiede la population. Au niveau national, 57 projets immobiliers ontsollicité l’autorisation de transformation en logement social pour lespersonnes de faibles revenus et les ouvriers. Ainsi, le pays recenseaujourd’hui 124 projets de logement social en chantier représentant unparc de 78.700 appartements.
L’un des plus grandsproblèmes du secteur immobilier actuellement est le net déséquilibreentre l’offre et la demande dans le segment du logement social, lesbesoins étant élevés : le pays a, en effet, besoin de plus d’un milliond’appartements.
Rien qu’à Hô Chi Minh-Ville, celareprésente près de 130.000 appartements, et à Hanoi, 115.000, sans tenircompte des autres grandes villes comme Dông Nai et Binh Duong (Sud),outre les provinces, notamment celles de la Région économique de pointedu Nord.
Actuellement, la croissance de l’offre delogement social n’est pas rapide car le développement de ce segmentrelève du long terme en raison de sa faible attractivité pour lesinvestisseurs du fait des moindres profits qu’il génère. – VNA