Experts et gestionnaires vietnamiens veulent planifier et définir un objectif de développement de la culture maraîchère jusqu’en 2020, notamment pour les végétaux autochtones avec un appui massif des hautes technologies.

“En général, les végétaux autochtones sont très variés, faciles à planter et ont des propriétés pharmaceutiques supérieures à ceux importés comme la moutarde brune, la salade, le chou…

Ces derniers viennent de différents lieux, très fragiles face aux pandémies causées par les insectes ou les chenilles”, a affirmé Pr. Docteur Nguyên Van Luât, ancien directeur de l’Institut du riz du delta du Mékong.

Bénéficiant d’un climat et d’une météo très favorables, le Vietnam compte 120 espèces végétales tropicales et semi-tropicales, sans compter les végétaux autochtones. En raison de leur diversité et de leur richesse en nutrition, les végétaux vietnamiens sont beaucoup exportés dans les pays à climat tempéré ainsi que ceux du Proche-Orient.

Sur la base des études menées par l’Institut du riz du delta du Mékong, les végétaux autochtones ont peu ou pas du tout besoin d’engrais azotés. Ainsi, les frais d’investissement diminuent et les possibilités de pandémie sont freinées. Les végétaux sauvages ou ceux sporadiquement plantés nécessitent très peu de pesticide, les coûts de production baissent, ce qui permet de retrouver la confiance dans la sécurité alimentaire.

Concernant la propriété pharmaceutique élevée des végétaux autochtones, le Pr. Docteur Nguyên Van Luât indique que de nombreux cas donnent des effets bénéfiques de manière rapide et simple.

À titre d’exemple, les racines de lôt (poivre lolot ou encore Lolo du Tonkin) qui, après avoir été mélangées avec du sel, soulageront efficacement les douleurs dentaires, ou encore la feuille de kim vàng (Barlerialupulina lindl) qui a les mêmes propriétés que les racines de lôt. Cette dernière peut guérir les rages de dents, calmer les crises d’asthme ainsi que les hémorragies… en seulement quelques minutes.

En outre, compte tenu de l’efficience économique, les paysans peuvent empocher, en plantant ces types de végétaux sur une superficie d’un hectare, un profit supérieur de 2 à 5 fois plus que celui du riz, et de 2 à 3 fois plus que n’importe quels autres végétaux.

“Le profit des végétaux à feuilles (5 ou 6 moissons par an) et de certaines orchidées dont on vend des branches (Dendrobium, Oncidium, Mokara) pourra atteindre entre 300 et 500 millions de dôngs par hectare par an”, a affirmé le Docteur Mai Thanh Phung, du Centre national d’encouragement à l’agriculture.

Forts de ces résultats, les scientifiques et les gestionnaires du Vietnam encouragent les provinces à développer des modèles tout en élargissant la superficie d’application de haute technologie, au service des besoins de consommation domestique et d’exportation. – AVI