“En général, les végétaux autochtones sont très variés, faciles àplanter et ont des propriétés pharmaceutiques supérieures à ceuximportés comme la moutarde brune, la salade, le chou…
Ces derniers viennent de différents lieux, très fragiles face auxpandémies causées par les insectes ou les chenilles”, a affirmé Pr.Docteur Nguyên Van Luât, ancien directeur de l’Institut du riz du deltadu Mékong.
Bénéficiant d’un climat et d’une météotrès favorables, le Vietnam compte 120 espèces végétales tropicales etsemi-tropicales, sans compter les végétaux autochtones. En raison deleur diversité et de leur richesse en nutrition, les végétauxvietnamiens sont beaucoup exportés dans les pays à climat tempéré ainsique ceux du Proche-Orient.
Sur la base des étudesmenées par l’Institut du riz du delta du Mékong, les végétauxautochtones ont peu ou pas du tout besoin d’engrais azotés. Ainsi, lesfrais d’investissement diminuent et les possibilités de pandémie sontfreinées. Les végétaux sauvages ou ceux sporadiquement plantésnécessitent très peu de pesticide, les coûts de production baissent, cequi permet de retrouver la confiance dans la sécurité alimentaire.
Concernant la propriété pharmaceutique élevée des végétauxautochtones, le Pr. Docteur Nguyên Van Luât indique que de nombreux casdonnent des effets bénéfiques de manière rapide et simple.
À titre d’exemple, les racines de lôt (poivre lolot ou encore Lolo duTonkin) qui, après avoir été mélangées avec du sel, soulagerontefficacement les douleurs dentaires, ou encore la feuille de kim vàng(Barlerialupulina lindl) qui a les mêmes propriétés que les racines delôt. Cette dernière peut guérir les rages de dents, calmer les crisesd’asthme ainsi que les hémorragies… en seulement quelques minutes.
En outre, compte tenu de l’efficience économique, les paysans peuventempocher, en plantant ces types de végétaux sur une superficie d’unhectare, un profit supérieur de 2 à 5 fois plus que celui du riz, et de 2à 3 fois plus que n’importe quels autres végétaux.
“Le profit des végétaux à feuilles (5 ou 6 moissons par an) et decertaines orchidées dont on vend des branches (Dendrobium, Oncidium,Mokara) pourra atteindre entre 300 et 500 millions de dôngs par hectarepar an”, a affirmé le Docteur Mai Thanh Phung, du Centre nationald’encouragement à l’agriculture.
Forts de cesrésultats, les scientifiques et les gestionnaires du Vietnam encouragentles provinces à développer des modèles tout en élargissant lasuperficie d’application de haute technologie, au service des besoins deconsommation domestique et d’exportation. – AVI