Le chèo: Une tradition vivante de Dai Thành

Direction cette semaine à Dai Thành, une commune rattachée au district Quôc Oai, située en banlieue de Hanoï. Le chèo (théâtre populaire) résonne dans les ruelles et les champs, témoignant de l’attachement profond des habitants à cet art ancestral.

Chaque fin de semaine, les membres du club de chèo du village de Tình Lam se rassemblent avec enthousiasme dans leur maison commune. Photo: hanoionline.vn
Chaque fin de semaine, les membres du club de chèo du village de Tình Lam se rassemblent avec enthousiasme dans leur maison commune. Photo: hanoionline.vn

Le chèo est au cœur de la vie culturelle et spirituelle des habitantsde Dai Thành. Photo: hanoionline.Le chèo est au cœur de la vie culturelle et spirituelle des habitantsde Dai Thành. Photo: hanoionline.Hanoï (VNA) - Direction cette semaine à Dai Thành, une commune rattachée au district Quôc Oai, située en banlieue de Hanoï. Le chèo (théâtre populaire) résonne dans les ruelles et les champs, témoignant de l’attachement profond des habitants à cet art ancestral. Héritage culturel partagé par toutes les générations, le chèo, aux côtés du chant dô, des marionnettes de Sài Son et du tuông de Duong Côc, constitue l'une des quatre formes d’art emblématiques de la région.

Chaque fin de semaine, les membres du club de chèo du village de Tình Lam se rassemblent avec enthousiasme dans leur maison commune. Les anciens enseignent aux jeunes l'art du chèo, en guidant leurs gestes et mouvements, et en leur apprenant à ressentir et exprimer les émotions à travers chaque chant. Le club compte 50 membres, dont Nguyên Thi Tinh.

"Ça fait plus de 30 ans que je fais partie du club. Quand j'étais petite, j'allais souvent voir des spectacles de chèo, donc j'ai vraiment commencé à aimer ça dès mon jeune âge. Après les spectacles, je m'entraînais à chanter chez moi, même en cuisinant ou en lavant la vaisselle. Le chèo dont je parle, c'est le traditionnel que nos ancêtres nous ont laissé, et je suis vraiment fière de la culture de mon village”, nous dit-elle.

Le président du club Nguyên Phuc Hâu approche des 80 ans, mais sa passion pour cet art reste intacte. Nguyên Thi Quyên, jeune membre du club:

"Quand j'étais petite, je regardais ma mère chanter le chèo, et ça m'a vraiment donné envie d'aimer cette musique. Chaque soir, je vais chez M. Nguyên Phuc Hâu, le président du club, pendant deux heures pour apprendre à chanter. Avec d'autres jeunes, on travaille sur les airs qu'il a écrits. On chante, il nous donne le rythme, et s'il voit des erreurs, il nous corrige. On essaie vraiment de préserver les airs traditionnels du chèo”, raconte-elle.

Il y a 15 ans, en 2009, la commune de Dai Thành a créé le Club de culture et de sport, avec le chant chèo comme activité principale. En janvier 2012, l'Association UNESCO de Hanoi a créé le Club UNESCO de chèo dans le district de Quôc Oai, réunissant les artistes de chèo et de musique traditionnelle de Dai Thành. En plus de former les jeunes, les activités du club rassemblent des membres de tous âges, des anciens aux enfants, qui s'investissent avec passion.

Leurs efforts ont été récompensés par deux prix A2 au Festival de chèo amateur de Hanoi en 2010 et 2011, ainsi que le premier prix au concours de chant chèo du district de Quôc Oai. En 2015, trois membres du club ont reçu le titre d'Artisan émérite décerné par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.

"Notre mouvement de chèo existe depuis 1953. Moi, j'ai commencé à chanter dans une troupe à 12 ans, et maintenant j'en ai 77. Ici, à Dai Thành, les gens connaissent toutes les airs de chèo; si quelqu'un chante faux, tout le monde le remarque. Dans mon village, autrefois, même en cuisinant ou en cueillant des fruits, on chantait du chèo. On a trois ou quatre générations qui chantent le chèo, ce qui n'est pas courant ailleurs”, partage Nguyên Phuc Hâu, le président du club.

Selon Trân Thi Sang, membre du club, les artistes de chèo de Dai Thành affichent un niveau de professionnalisme de plus en plus élevé.

"C'est l'amour et la passion pour le chèo qui nous ont permis d'atteindre le succès d’aujourd'hui. Si on veut chanter un air avec feeling, il faut d’abord lire un peu sur le contenu de la chanson et s’entraîner. On est super fiers que les anciens, même ceux qui ont plus de 80 ans, continuent de participer avec enthousiasme. Même s’ils ne peuvent plus monter sur scène, ils sont toujours là pour encourager les jeunes à s’entraîner", indique-t-elle.

Nguyên Duy Phâm, le musicien du club, a exprimé sa joie de voir cet art traditionnel se transmettre:

"Nous avons grandi dans le berceau du Chèo, c'est pourquoi nos spectacles sont toujours suivis par nos descendants. Nos ancêtres ont transmis cet art de génération en génération. Nous faisons également appel à des artisans chevronnés pour initier les enfants aux airs fondamentaux, afin que notre village puisse continuer à préserver et à développer cette tradition. L'essentiel est d'y mettre du cœur et de s'investir dans chaque parole. De plus, il est crucial de collaborer avec les autres et de s'entraîner régulièrement pour avoir une belle performance. À présent que je suis âgé, je souhaite trouver des jeunes pour transmettre cet art ancestral."

Le chèo, présent depuis près de 70 ans à Dai Thành, représente bien plus qu'un simple art de scène, il est au cœur de la vie culturelle et spirituelle de ses habitants. Cette tradition, profondément ancrée dans le quotidien de la communauté, a su rassembler toutes les générations autour de ses airs. Grâce à l'engagement des habitants, le chèo a non seulement survécu aux épreuves du temps, mais a également prospéré, devenant une véritable fierté locale. - VOV/VNA

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