Le 8e Congres national du Parti Communiste du Vietnam hinh anh 1Le 8e Congrès du Parti Communiste du Vietnam en 1996. Photo d'archive
 

Hanoi​ (VNA) - Le VIIIe Congrès national du PCV s'est tenu du 28 juin au 1er juillet 1996 à Hanoi avec la participation de 1.198 délégués, représentant les 2.130.000 membres du PCV et celle de 40 délégations internationales.

Le Congrès élit le Comité central de 170 membres. Le Comité central élit le Bureau politique de 19 membres. Le Bureau politique choisit cinq membres permanents. Nguyên Van Linh, Pham Van Dông, Vo Chi Công sont désignés conseillers du Comité central. Dô Muoi est réélu Secrétaire général du PCV. Lors de son Ve Plénum (décembre 1997), le Comité central (VIIIe mandat) a accepté la proposition de Dô Muoi de transférer le poste de Secrétaire général du PCV à Lê Kha Phiêu. Dô Muoi, Lê Duc Anh, Vo Van Kiêt sont nommés conseillers du Comité central du PCV.

Faisant le bilan des 10 années de renouveau, le VIIIe Congrès a tiré certaines leçons et indique que la période 1996-2000 sera très importante pour l'accélération de l'industrialisation et de la modernisation du pays. Il faut rassembler toutes les forces, profiter de toute opportunité pour surmonter les dais et accélérer le renouveau d’une manière globale et synchrone. Le Congrès a adopté les orientations et tâches du développement socio-économique pour la période 1996-2000 dont les objectifs sont une croissance économique rapide, une efficacité élevée et durable, le règlement des questions sociales présentes, la sécurité et la défense nationale assurée, la vie du peuple améliorée, les réserves nationales augmentées. Tout cela créera des prémisses solides au développement du pays au début du siècle suivant.

Le VIII Congrès indique également qu'il faut maintenir à tout prix la stabilité politique et l'orientation socialiste dans le développement national; créer des changements essentiels dans le renouveau, le remodelage du PCV et l'amélioration du leadership; poursuivre l'édification et le perfectionnement de l'État, dont l'accent sont mis sur la réforme administrative, l'élargissement de la démocratie, l'établissement de l'ordre social, le renforcement du bloc d'union nationale; consolider la défense, maintenir la sécurité; élargir les relations extérieures, consolider et rehausser la position vietnamienne dans la scène internationale.

Les cinq dernières années du XXe siècle sont témoin des efforts considérables du peuple vietnamien dans la création de nouveaux élans et forces pour entamer avec confiance le nouveau siècle. Cette période connait des circonstances difficiles (la crise économique et financière qui ravage l'Asie de 1997 à 1999, les catastrophes naturelles consécutives), mais aussi des conditions favorables (la tendance de réconciliation dans le monde, le renforcement de la coopération internationale, la levée de l'embargo par les États-Unis et la normalisation des relations entre Hanoi et Washington). Avec des efforts considérables, le Vietnam a pu maintenir la croissance annuelle du PIB à 7% (l'agriculture, la sylviculture et la pêche augmentent de 5,6% par année). II est le deuxième exportateur du riz et le troisième exportateur de café du monde. Ses exportations des produits aquatiques sont de plus en plus importantes. L'industrie augmente de 13,5% par an. Certains autres indices encourageants: la capacité de production de l'électricité augmente de 2 715 MW; celle du ciment de 8,7 millions de tonnes; celle des engrais chimiques de 1,5 million de tonnes. Le rendement est encore plus encourageant: celui du pétrole brut augmente de 2,1 fois; de l'électricité - 1,8 fois; de l'acier- plus de trois fois; du papier - 1,7 fois, du charbon dépasse les 10 millions de tonnes. Les services prestataires connaissent une croissance annuelle de 6,8%: le tourisme est beaucoup plus diversifié, les P&T se modernisent rapidement, les branches financière, bancaire et d'audit sont élargies avec la participation des composantes économiques dans le pays et à l'étranger.

En 2000, la structure économique connait des changements positifs vers l'industrialisation. La proportion de la contribution des composantes économiques dans le FIB est comme suivant: celle étatique - 39%, celle collective - 8,5%, celle privée - 3,3%, celle des individus - 32%, mixte - 3,9%, celle à participation étrangère - 13,3%. Le total des investissements de toute la société en cinq ans est de 440 mille milliards de dongs, soit environ 40 milliards de dollars américains. Grâce au développement de l'économie, les revenus budgétaires sont suffisamment importants pour investir dans le développement, assurer les dépenses régulières et payer une part des dettes des années précédentes. L'excédent de dépense n’est que de 4% par année.

Les échanges économiques avec l'étranger se développent continuellement. La valeur des exportations de ces 5 années (1995-2000) est de 51,6 milliards de dongs, avec une hausse de plus de 21% par année (trois fois plus que la croissance du PIB). Les investissements étrangers directs au Vietnam atteignent 10 milliards de dollars américains, soit 1,5 fois de plus que les 5 années précédentes (1990-1995). Ces augmentations sont bien profitables au développement de la production et des infrastructures économiques du pays.

L'éducation et la formation se développent, et la qualité et les méthodes d'enseignement sont améliorées. Les infrastructures destinées à l'éducation et la formation sont aussi en croissance. Par rapport à l’année scolaire 1994-1995, en 1999-2000, le nombre d'élèves à l'école maternelle augmente de 1,2 fois, celui des collèges (premier cycle de l'enseignement secondaire) - 1,6 fois, du lycée - 2,3 fois, des collèges de formation professionnelle - 1,8 fois, des universités - 3 fois. A la fin de l'an 2000, 100 % des villes et provinces du pays atteignent le standard de la généralisation de l'enseignement primaire et de l'alphabétisation.

Le développement économique se fait parallèlement au développement culturel dont l'objectif est d’édifier une culture moderne et riche d'identité nationale. Les questions sociales présentes sont réglées graduellement. Chaque année, environ 1,2 millions d'emplois sont créés dans tous les secteurs économiques. La lutte contre la pauvreté est déployée dans toutes les localités, notamment celles en difficulté, montagneuses et insulaires. Rien que pendant les deux dernières années du 20e siècle, 2000 milliards de dongs du budget d'État ont été accordés à la construction des infrastructures (routes, ouvrages hydrauliques, lignes d'électricité, écoles, stations sanitaires...) dans les communes en situation particulièrement difficile.

L'édification, le remodelage du PCV et le perfectionnement du système politique enregistrent des progrès importants. Tous les membres du PCV ont entamé le mouvement d'édification et de remodelage du Parti, d'auto-critique comme le précisent les résolutions du VP Plénum (2e édition). L'État de droit continue d'être construit, l'appareil administratif est amélioré partiellement. Le Front de la Patrie et les organisations de masse poursuivent leur reforme dans l'organisation et les modes de fonctionnement. Le droit de maître du peuple est valorisé dans tous les domaines. Le statut démocratique à l'échelon de base commence à être appliqué.

Malgré les insuffisances et faiblesses, l'accélération de l'industrialisation et de la modernisation a enregistré des réalisations importantes. Forts de ces réalisations, ayant plus d'expériences dans l'édification de l'économie de marche à orientation socialiste, le PCV et le peuple vietnamien entrent dans le XXIe siècle avec confiance. - CPV/VNA