Les dirigeants de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) vont resserrer les liens avec le secteur privé afin de réduire les écarts entre leurs pays alors qu'un marché commun va être créé en fin d'année, selon un projet de déclaration qui doit être présenté pour adoption au Sommet de l'ASEAN prévu le 26 avril prochain en Malaisie.


S'agissant de la coopération économique au sein de l'ASEAN, les dirigeants conviennent d'"inciter à plus d'engagement et d'interaction entre les dirigeants de l'ASEAN et les chefs d'entreprise, dont ceux des petites et moyennes entreprises, afin de réduire les écarts au sein de l'ASEAN et de promouvoir la libre circulation des personnes, notamment de la main-d'œuvre qualifiée", selon le projet de "Déclaration de Kuala Lumpur sur une ASEAN axée sur l'homme".


La Malaisie accueille le Sommet annuel de l'ASEAN à un moment crucial de l'histoire de l'association car cette année marque la date limite de la fondation de sa Communauté. Cette dernière permettra d'engager une intégration plus profonde à travers des garanties politiques et des relations économiques et socioculturelles plus étroites.


Le plan de création de la Communauté économique de l'ASEAN a pour objet d'édifier un marché et une base de production communs avec la libre circulation des biens, des services, des capitaux, des personnes dont, en particulier, la main-d'oeuvre qualifiée. Toutefois, un écart de développement surprenant existe entre les pays membres : ainsi, le PIB per capita de Singapour représente 56 fois de plus de celui du Cambodge.


La Malaisie élabore un plan d'intégration du secteur privé afin d'assister les entreprises à dépasser les frontières nationales. Lors de la réunion restreinte des ministres de l'Economie de l'ASEAN de fin février dernier, le ministre malaisien au Bureau du Premier ministre, Idris Jala, avait présenté un "projet exploratoire" dans lequel il proposait à chaque pays membre de sélectionner 10 entreprises, soit un total de 100 entreprises, afin de mettre en lumière ensemble les problèmes empêchant leur développement dans les autres pays de l'ASEAN. -VNA