Tokyo (VNA) - Le 36e Sommet de l’ASEAN par visioconférence, tenu le 26 juin, présente un défi non seulement pour ce bloc régional mais aussi pour le Vietnam, président de l’ASEAN en 2020, a estimé Huong Lê Thu, analyste à l'Institut australien des politiques stratégiques.
Dans son article publié le 25 juin sur le journal japonais Nikkei Asia Review, elle a souligné que depuis son adhésion à l’ASEAN en 1995, le Vietnam avait connu une croissance impressionnante, et se développait malgré l'impact récent de la guerre commerciale américano-chinoise.
Selon l’article, le Vietnam semble avoir obtenu de bons résultats dans la lutte contre le COVID-19, méritant le respect des pays membres plus riches et plus développés tels que Singapour, la Thaïlande et la Malaisie.
Le pays reste économiquement moins développé que de nombreux autres pays de l’ASEAN, mais il est prêt à minimiser les retombées économiques du COVID-19, à se remettre plus rapidement de la récession mondiale post-pandémique et à s'adapter aux nouvelles opportunités mieux que la plupart de ses voisins.
Le Vietnam s'est avéré un pays hôte compétent lors de ses précédents mandats à la présidence de l'ASEAN.
Le Vietnam a joué un rôle important dans la gestion des conflits en Mer Orientale, s'imposant comme le défenseur de première ligne du statu quo territorial dans la région. Il est important de noter que Hanoï a montré un fort soutien à la pertinence institutionnelle de l'ASEAN dans la région.
Pour toutes ces raisons, les pays membres de l’ASEAN semblent confiants dans la capacité diplomatique de Hanoï, même dans les circonstances difficiles d'un sommet en ligne.
Ce sommet, retardé de près de deux mois par la pandémie de COVID-19, exige un nouveau style de diplomatie de la part du Premier ministre vietnamien Nguyên Xuân Phuc.
Dans ce contexte, le chef du gouvernement vietnamien ferait encore mieux de maintenir la façade de consensus de l'organisation face à des vues très divergentes sur l'avenir de la région, a-t-elle affirmé. -VNA