Cette région possède la plusgrande superficie de mandariniers du pays, soit environ 1.200 hectares,situés à cheval sur trois communes : Long Hâu, Tân Phuoc et Tân Thanh.Les mandariniers de Lai Vung sont réputés pour leur qualité. De nombreuxpaysans de la région du delta du Mékong ne jurent que par eux et lesplantent dans leurs parcelles. Nguyên Thanh Buu, ingénieur agronome etprésident de l’Association des paysans du district, affirme que «laterre de Lai Vung est favorable à la culture des agrumes, donc desmandarines. De plus, l’environnement est propre et les sources d’eaupures».
Application de la norme VietGap
PhamHông Xê possède un champ de mandariniers de 2.000 m2 dans la commune deTân Phuoc, qui lui permet de dégager une recette annuelle de plus de100 millions de dôngs. Il figure parmi les premiers paysans à avoirchoisi de planter des mandariniers dans la région. Ses fruits ont gagnéla médaille d’or du 9e concours des bons fruits et des alimentssécuritaires lors de la foire internationale de l’agriculture duVietnam, en 2003. M. Xê explique que ses mandarines ont obtenu cettedistinction grâce à leur taux élevé de sucre, mais aussi car elles ontpeu de grains, seulement huit par fruit. «Les mandarines de Lai Vungreçoivent de nombreux prix à de divers concours régionaux», ajoute-t-il.«Depuis la mise en application de la norme VietGap, la qualité desfruits est assurée, ils ne comportent aucun danger pour laconsommation», remarque Dang Thành Lâm, paysan dans la commune de LongHâu.
Actuellement, plus de 100 hectares de mandariniers dudistrict de Lai Vung sont cultivés selon la norme VietGap. Ilsproduisent en moyenne 25 tonnes/hectare, soit une tonne demandarines/hectare de plus que les vergers ordinaires. Par ailleurs,elles sont un peu plus chères que d’autres (environ 2.000 dôngs/kg). Lespaysans dégagent généralement un profit d’environ 150 millions dedôngs/hectare. «Pour l’instant, les autorités du district de Lai Vungn’ont pas l’intention d’agrandir la surface de culture des mandariniersau-delà des 1.200 hectares existants. Elles mettent plutôt l’accent surl’amélioration de ces jardins grâce à des mesures qui permettentd’améliorer la qualité des fruits et la durée pendant laquelle ilspeuvent être consommés», souligne Huynh Van Tôn, sous-chef du Bureau del’agriculture et du développement rural du district.
Enseptembre 2012, les mandarines de Lai Vung, riches en vitamine C, ontété reconnues comme une marque exclusive par le Département de lapropriété intellectuelle, relevant du ministère des Sciences et desTechnologies. Actuellement, elles sont donc davantage mises en valeur. Àla suite de l’obtention de ce label, des coopératives «mandarine de LaiVung» ont été créées.
Faire fortune grâce à la culture de mandarines
«Lecertificat VietGap et le label de mandarine de Lai Vung ont offert àcette localité des avantages indéniables (augmentation du prix de ventenotamment). De nombreux commerçants de Hô Chi Minh-Ville viennent s’yapprovisionner, c’est une grande joie pour nous tous», se réjouit TruongThi Nên, vice-présidente du Comité populaire du district de Lai Vung.Les mandarines sont récoltées pour le Têt traditionnel et vendues auprix fort. Selon les paysans, à l’occasion du Têt de la Chèvre, plus de40.000 tonnes seront vendues sur le marché. Leur prix varie entre 28.000et 30.000 dôngs/kg, soit un peu plus cher que l’année dernière.
Laculture de mandarines dans le district de Lai Vung permet aux paysansde bien gagner leur vie. Cependant, pour développer durablement cesecteur, il faut des politiques efficaces, notamment celles relatives àla production selon les exigences de VietGap. Cela permettra d’assurerla pérennité des mandarines de Lai Vung et d’élargir leur distributiondans et hors du pays. - CVN/VNA