L’AG appelle les États membres à renforcer la sécurité routière
Par une résolution adoptée
sans vote, l'Assemblée générale réaffirme qu'il importe de s'attaquer à
l'insécurité routière dans le monde au moyen de la coopération
internationale et du resserrement de la collaboration entre les États
membres et la société civile et de poursuivre cette mobilisation en
célébrant chaque année, le troisième dimanche de novembre, la Journée
mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route.
Les États membres sont notamment invités à se doter d'une législation
couvrant tous les grands facteurs de risque d'accidents de la route -
non-respect de la signalisation routière ; défaut de port du casque ;
non-utilisation de la ceinture de sécurité et des dispositifs de retenue
pour enfants ; conduite sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue ;
excès de vitesse, et mauvaise utilisation du téléphone portable au
volant - en vue de porter à 50%, d'ici à 2020, la proportion des pays
dotés d'une telle législation,
Illustrant l'ampleur
du défi à relever, le représentant de la Fédération internationale des
Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR), a indiqué que
les accidents de la route coûtent la vie à 3000 personnes par jour, soit
l'équivalent de dix accidents d'avion par jour. Il a noté que cette
hécatombe avait un coût financier de 518 milliards de dollars en termes
de dépenses de santé publique.
Notant que le nombre
de victimes a augmenté dans 87 pays au cours des trois dernières
années, le représentant du CICR a déclaré qu'une crise humanitaire d'une
telle ampleur requiert une coopération internationale allant bien
au-delà du simple partage d'expériences.
Par la
résolution adoptée jeudi, l'Assemblée générale encourage notamment les
États membres à mettre en place l'application de programmes d'évaluation
de nouvelles voitures dans toutes le régions du monde afin de mieux
informer le consommateur au sujet de la sécurité des véhicules
automobiles et à améliorer la gestion du réseau routier.
Elle encourage aussi les États membres et la communauté internationale
à tenir compte de la sécurité routière dans l'élaboration du programme
de développement pour l'après-2015 tout en mesurant l'importance d'une
conception globale et intégrée du transport durable.
Les États membres sont aussi encouragés à continuer d'améliorer les
soins de pré-hospitalisation, de traumatologie et de rééducation, grâce à
la mise en place d'un numéro spécial pour les urgences médicales.
Si 89 pays, sur 193 États membres, disposent de lois interdisant la
conduite en état d'ébriété et 90 pays de législations imposant le port
du casque aux cyclistes et motocyclistes, seuls 59 pays, couvrant 39% de
la population mondiale, disposent d'une limitation de vitesse à 50 km
heure dans les zones urbaines. – VNA