La Thaïlande n'a pas besoin de la médiation pour régler l'actuel conflit avec le Cambodge, a déclaré dimanche le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva.

La réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux tensions frontalières entre les deux pays, qui se tiendra demain, 14 février, sur demande du Cambodge, constituera une opportunité pour montrer que c'est le Cambodge qui a déclenché la crise, a affirmé le chef du gouvernement thaïlandais, dans son discours hebdomadaire présenté à la télévision.

Selon Abhisit Vejjajiva, Bangkok apportera des témoignages, dont des images et des informations, pour montrer que Phnom Penh a utilisé le temple de Preah Vihear, érigé au XIe siècle, comme une base militaire.

Le fait que le Cambodge tente de recourir à un troisième pays, à l'ONU et aux forces de maintien de la paix pour régler le conflit entre les deux pays est une erreur, a-t-il affirmé, ajoutant que la Thaïlande appellera les deux parties à rejoindre la table des négociations sur la démarcation frontalière.

Un jour avant, le vice-Premier ministre et ministre cambodgien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Hor Nam Hong, a annoncé que le Cambodge a demandé à l'ONU de jouer le rôle de médiateur pour arranger un cessez-le-feu avec la Thaïlande, ce afin de mettre fin au conflit entre les deux pays concernant la souveraineté autour du temple de Preah Vihear.

Hor Namhong et son homologue thaïlandais Kasit Piromya participeront à la réunion de lundi du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les derniers échanges de tirs entre le Cambodge et la Thaïlande, du 4 au 7 février, ont fait au moins 8 morts et 67 blessés dans les deux camps. -AVI.