Hanoi (VNA) - Ces dernières années, les localités du delta du Mékong ont activement agi pour appliquer les avancées technoscientifiques à la production rizicole, afin d’accroître le rendement et la qualité de la spécialité agricole de cette région.
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Pulvérisation de pesticides par drone sur les rizières dans le district de Cao Lanh, province de Đông Tháp.
Photo : VNA/CVN

Nguyên Van Mân, directeur du Service de l’agriculture et du développement rural de Tiên Giang, informe que la province a mis en œuvre plusieurs modèles de riziculture intelligente, adaptés au changement climatique et respectueux de l’environnement.

Quelque 120 familles d’agriculteurs, qui les appliquent sur près de 150 ha, ont pu modérer la densité de semis, utiliser plus d’engrais organiques, tout en réduisant les pesticides et les émissions de gaz à effet de serre, contribuant à protéger l’environnement dans le contexte de changement climatique de plus en plus complexe.

Vers une production high-tech

Pour sa part, la province de Long An a réussi à aménager quatre zones de production rizicole high-tech sur près de 7.000 ha, répondant aux normes d’exportation. Cette année, elle a pour objectif de les étendre dans ses six districts et chefs-lieux, sur 1.400 ha.

L’application de la haute technologie à la production rizicole apporte beaucoup aux agriculteurs. L’utilisation de variétés certifiées et de micro-engrais, ainsi que la technique du semis modéré et en rangées permettent au riz de mieux résister aux parasites et épiphyties, nous aidant à augmenter considérablement nos profits par rapport aux méthodes de production traditionnelles”, affirme Trân Van Sua, un paysan du district de Môc Hóa.

À Ðông Tháp, la troisième province du pays en termes de superficie et de production rizicoles, la mécanisation s’accélère. La coopérative My Ðông 2 du district de Tháp Muoi est l’une des pionnières en ce domaine. Elle est équipée de machines capables d’assurer le “trois en un” : repiquage, fertilisation-inclusion d’engrais pour une dissolution lente sous le pied du riz, et pulvérisation d’herbicides.

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L'application des avancées technoscientifiques à la production rizicole s'accélère dans le delta du Mékong.
Photo : VNA/CVN

De nouvelles techniques sont largement appliquées à Ðông Tháp. Outre le repiquage, la fertilisation et la récolte mécanisés, maintenant la pulvérisation de pesticides se fait par drones. La gestion du volume d’eau d’irrigation ainsi que la traçabilité des produits sont gérées par des applications sur smartphones.

Les agriculteurs poursuivent de nouveaux principes comme “une obligation” : culture des variétés certifiées ; réduction d’engrais, de pesticides et de main-d’œuvre ; augmentation du rendement, de la qualité du riz et de son efficacité économique. Cela leur permet d’économiser énormément et d’accroître considérablement les bénéfices par rapport aux méthodes traditionnelles.

Solution optimale

Afin d’atteindre un rendement élevé, les paysans s’intéressent particulièrement à la sélection des variétés certifiées, notamment celles étudiées par l’Institut du riz du delta du Mékong.

Depuis 2012, celui-ci mène 25 projets de recherche sur la création de nouvelles variétés de qualité et résistantes aux conditions environnementales défavorables telles que la sécheresse, la salinité, les inondations… ainsi qu’aux parasites.

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La série des OM de l’Institut du riz du delta du Mékong est non seulement bien cultivée dans la région mais s’est multipliée également dans le tout le pays.
Photo : VNA/CVN

Jusqu’à présent, la surface cultivée des variétés fournies par l’institut représente 70 à 80% des rizières dans le delta du Mékong. En particulier, la série des OM est non seulement bien cultivée dans la région mais s’est multipliée également dans le tout le pays avec des variations OM5451, OM6976, OM4900, OM6162, OM18, OM380, OM429... Les nouvelles variétés de haute qualité et bien tolérantes à la salinité comme OM9921 et OM232 ont été reconnues au niveau national pour être produites à grande échelle.

Nguyên Minh Trung, domicilié dans le district de Gò Công Ðông, province de Tiên Giang, a planté 0,7 ha de riz VD20, donnant un rendement d’environ 8 tonnes/ha, ce qui lui permet d’empocher un bénéfice de plus de 25 millions de dôngs/ha.

Notre famille cultive toujours du riz parfumé dont le VD20. Dans les temps à venir, nous continuerons à choisir cette variété car elle donne un haut rendement, s’adapte bien aux conditions pédologiques et se vend à un prix élevé”, confie-t-il.

Dans la province de Bên Tre, les agriculteurs de trois districts littoraux de Ba Tri, Bình Ðai et Thanh Phú cultivent près de 10.000 ha de riz bio avec des variétés Ðài Thom 8, OM4900, OM6162, Nàng Keo, Tép Trang..., destinées exclusivement à l’exportation en Europe. À Long An, le riz parfumé et celui de haute qualité comme Jasmine 85, Ðài Thom 8, OM4900… représentent plus de 90% des 233.000 ha de superficies rizicoles. La production de ces variétés permet d’obtenir des bénéfices plus élevés que les riz traditionnels (10-20% de plus).

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Le riz de haute qualité Mat rông SR20.
Photo : VNA/CVN

Nguyên Van Tâm, paysan dans le district de Tân Thanh, a cultivé 4,5 ha de l’OM4900. Lors de la dernière récolte hiver-printemps, sa rizière a donné 8,2 tonnes/ha. “Malgré la hausse des prix des engrais, de l’essence, de la main-d’œuvre, des machines de récolte..., le bénéfice est de 20-30% supérieur à celui d’autres variétés traditionnelles”, affirme-t-il.

L’application de la haute technologie à la production agricole en général et à la riziculture en particulier est une solution optimale, permettant aux paysans du delta du Mékong d’améliorer encore la valeur du riz. -CVN/VNA