La politique monétaire permet d'assurer la croissance
La réunion périodique du gouvernement de
novembre a eu lieu les 30 novembre et 1er décembre, sous la présidence
du Premier ministre Nguyen Tan Dung.
Appréciant la future situation du développement socioéconomique, le
chef du gouvernement a précisé que la politique monétaire est un
facteur décisif de la maîtrise de l'inflation comme de la garantie de
la croissance.
La Banque d'Etat doit donc coopérer
étroitement avec les ministères, secteurs et localités afin que la
politique monétaire stricte, prudente et souple soit effectivement
appliquée, en particulier en synergie avec les politiques fiscales afin
de réussir à maîtriser l'inflation.
Nguyen Tan Dung a
demandé une pleine coopération entre les ministres pour régler les
difficultés nées de la mise en oeuvre de ces dernières politiques, du
contrôle du marché et des prix, de celui des exportations et des
importations qui doivent être limitées, de la prévention et de la lutte
contre les catastrophes naturelles, de la réforme administrative, de la
sécurité du transport, de la lutte contre la criminalité...
Les membres du gouvernement ont souligné la poursuite de la mise en
oeuvre des mesures de stabilisation de l'économie et de lutte contre
l'inflation, de mobiliser toutes les ressources pour la restructuration
de l'économie et le changement de modèle de croissance dans le sens de
plus grandes efficience et compétitivité de l'économie nationale.
Cette réunion de novembre a également traité de trois projets
concernant la restructuration de l'économie que sont les projets de
restructuration de l'investissement, de celle du secteur économique
public, et de restructuration des banques commerciales du système
bancaire national.
Le projet de restructuration de
l'investissement a clairement défini pour objectif de modifier
l'équilibre entre ressources de capitaux que sont le budget d'Etat, les
obligations gouvernementales, les fonds d'investissement au
développement de l'Etat, les aides publiques au développement (APD),
les investissements du secteur économique public, l'investissement
direct étranger... Le gouvernement a déjà exposé les mesures à prendre
sur le court, moyen et long terme.
Concernant la
restructuration du secteur économique public, le gouvernement a fixé
des objectifs précis tels, d'une part, l'augmentation du rendement des
activités, de l'efficience de la production et de la compétitivité des
entreprises publiques, d'autre part, l'amélioration de leurs capacités
financières, ou encore la garantie d'une structure financière adéquate
permettant une croissance saine et durable des groupes et compagnies
générales publiques afin de s'assurer qu'elles soient en mesure de
tenir leur rôle de moteur du développement économique et de moyen de
régulation du marché domestique.
Pour atteindre ces
objectifs, le projet a pris des mesures que sont la détermination de la
structure de droits de propriété dans chaque entreprise, l'accélération
du processus d'actionnarisation du secteur économique public dont la
réorganisation et la restructuration de chaque groupe conformément à
ses capacités de gestion et de contrôle, le renouvellement et le
renforcement de la gestion et de la supervision de l'Etat sur ce
dernier secteur, la création d'un environnement de concurrence loyale
au sein de celui-ci...
Le projet de restructuration des
banques commerciales a analysé la situation actuelle de l'activité du
système bancaire national, ainsi que les objectifs et orientations
d'une profonde restructuration des organismes de crédit, outre les
mesures précises devant être mises en oeuvre à ces fins.
En discutant de ces trois projets, les membres du gouvernement ont
insisté sur la nécessité de mobiliser toutes les ressources nationales
afin d'effectuer la restructuration de l'économie, dont la mise en
oeuvre complète, immédiate et générale sera exigée par le gouvernement
dès 2012.
Appréciant les résultats obtenus lors de ces
derniers temps, ils ont précisé que le secteur bancaire a défini des
politique monétaire et mesures de rigueur et prudentielles, réussissant
à ramener le rythme de croissance des instruments de paiement et de
crédit en deçà des objectifs définis, contribuant notablement à la
maîtrise de l'inflation et à la limitation de l'augmentation des prix.
En effet, les exportations nationales de ces onze derniers mois ont
progressé de 34,7 % en glissement annuel, au delà de l'objectif
annuel de 10 %.
Grâce aux mesures prises en application
des politiques monétaire et fiscales, celles de gestion et de
stabilisation des prix, de garantie de l'équilibre entre offre et
demande sur le marché domestique,... la croissance de l'indice des prix
a ralenti à partir de ce deuxième trimestre. Quant à la croissance du
PIB, elle est estimée satisfaisante à 6 % en cette conjoncture de lutte
contre l'inflation.
Les secteurs agricole et industriel
poursuivent leur rythme de développement. Le bien-être social, la
création d'emploi, la lutte contre la pauvreté et le niveau de vie de
la population... sont de même assurés. -AVI