La pizza Hu Tiêu de Cân Tho fait recette
Si la commune d’An Binh de
la province de Cân Tho, dans le delta du Mékong, est connue pour ses
vergers, elle l’est aussi pour une spécialité culinaire qu’il serait
dommage de manquer : la pizza Hu Tiêu.
Depuis
quelques années, les habitants locaux exploitent bien le filon du
tourisme écologique et gastronomique, même s’il reste du travail pour
rendre ce secteur d’activités pérenne. Les maisons-jardins attirent
nombre de touristes, étrangers surtout, qui ne voudraient manquer sous
aucun prétexte de découvrir la pizza Hu Tiêu, le tout dans un cadre
idyllique. Ce sont d’ailleurs eux qui ont rebaptisé le Hu Tiêu frit,
pizza Hu Tiêu.
Depuis le matin, la maison de M.
Sau Hoài ne désemplit pas. Sa pizza Hu Tiêu fait le bonheur des
touristes. Dans ce «restaurant», une femme fait frire le Hu Tieu dans
l’huile. Lorsqu’elle le fait frire, les vermicelles de riz gonflent,
soufflés. Ensuite, elle ajoute de la viande de porc, un œuf, du jambon,
des patates, du lait de coco puis des herbes aromatiques, un oignon, de
l’ail et du piment. Une fois cuit, il ne reste plus qu’à servir avec de
la sauce.
«Pour faire un bon Hu Tiêu, il faut
choisir un riz de haute qualité et avoir la bonne technique de
préparation», dit, l’air amusé, Nguyên Thi Diêm Thuy, patronne de cet
établissement.
Une dizaine d’étrangers est
regroupée autour du fourneau à gaz pour regarder la préparation. «La
pizza Hu Tieu, c’est le fast-food vietnamien ! Je n’ai jamais rien mangé
de meilleur que ce plat !», nous dit le Français Jacques Le Roux, le
sourire jusqu’aux oreilles.
Chaque jour, la famille
de M. Sau Hoài accueille environ 70 clients. Et cela peut grimper
jusqu’à 300 en été. Sa maison-jardin est une destination touristique de
la province de Cân Tho depuis plus de 10 ans déjà. Cette spécialité
figure même dans la brochure des voyagistes vietnamiens et étrangers.
Mais aujourd’hui, dans la commune d’An Binh, on ne
compte plus que trois établissements servant cette spécialité, contre
plus de dix par le passé. Les habitants locaux doivent développer le
tourisme fluvial et la visite des vergers, le home-stay (tourisme chez
l’habitant), les visites de villages de métier et de vestiges
révolutionnaires. Le potentiel est là. – VNA