La pagode Tôn Thanh où venait vivre Nguyên Dinh Chiêu
Selon les annales historiques, la pagode de Tôn Thanh, avec son nom
initial Lan Nha, a été construite par le moine Viên Ngô en 1808 (7e
année du règne du roi Gia Long). En 1845, Viên Ngô, qui suit la religion
bouddhiste depuis 40 ans mais n'a pas atteint l’illumination, décide de
s'asseoir en méditation sans boire de l’eau pendant 49 jours. Il en
décède. Pour honorer ce moine qui a consacré sa vie entière au
bouddhisme, les habitants appellent la pagode Ông Ngô, Tang Ngô ou Lao
Ngô.
Seize années après la mort du moine Viên Ngô,
la pagode de Tôn Thanh est devenue célèbre pour être le lieu où le poète
Nguyên Dinh Chiêu a écrit «Van tê nghia si Cân Giuôc» (Oraison funèbre
pour les partisans de Cân Giuôc). Pendant trois ans, de 1859 à 1861,
vivant dans la pagode, le poète aveugle a écrit de nombreuses œuvres
littéraires et a exercé la médecine en faveur des gens du pays.
Dans une attaque surprise sur le poste militaire de Tây Duong au
marché Truong Binh dans la nuit du 15e jour du 11e mois lunaire en 1861,
l'une des trois troupes de l’armée insurrectionnelle de Cân Giuôc a tué
un officier de l’armée française, appelée Phu Lang Sa par les locaux.
Fier du courage des soldats de Cân Giuôc, le poète Nguyên Dinh Chiêu a
composé «Oraison funèbre pour les partisans de Cân Giuôc» à la pagode de
Tôn Thanh.