Les diagnostics montraient qu’elle était touchée par des troubles de la moelleosseuse avec un nombre de globules en forte diminution. Après un temps detraitement par la médecine moderne, sa santé s’est dégradée, avec une graveanémie et une augmentation du volume de la rate (splénomégalie). "Je dois êtretransfusée régulièrement. Mon corps est de plus en plus asthénique. C’est lorsde cette période qu’un ami m’a conseillé d’avoir recours à la médecinetraditionnelle", partage Mme Hanh.
Arrivée au cabinet du médecin Dô Huu Dinh, ancien directeur adjoint de l’Institutnational de médecine et de pharmacie traditionnelle, Mme Hanh s’estvu prescrire un remède traditionnel. Six mois après le début de ses soinscombinant médecines moderne et traditionnelle, son état de santé s’estindubitablement amélioré. Les tests pour déterminer le nombre de globulesblancs et rouges et de plaquettes sanguines sont encourageants et sa rate estredevenue normale.
Des raisons d’être optimiste
Selon le Dr Dô Huu Dinh, l’association des médecines moderneet traditionnelle dans le traitement des maladies comme le cancer est appliquéedepuis 40 ans dans de nombreux pays dotés d’une médecine traditionnelledéveloppée comme la Chine, la République de Corée, le Japon. Au Vietnam, cetteassociation, bien qu’appliquée plus tard, semble suivre le même chemin.
"Dans la médecine traditionnelle, il existe des remèdes pouvant détruireles tumeurs bénignes et malignes grâce à l’association avec des méthodes plusconventionnelles", explique le médecin Dinh.
"Parallèlement à la chimiothérapie et à la radiothérapie, le traitementtraditionnel est efficace", estime le médecin Dinh.
Porte-drapeau de l’association des médecines traditionnelle et moderne cesdernières années, l’Institut nationale de médecine et pharmacie traditionnellede Hô Chi Minh-Ville a su soigner avec efficacité de nombreuses maladies. Selonsa directrice adjointe, Truong Thi Ngoc Lan, la plupart des patients sont aupréalable diagnostiqués avec des équipements médicaux modernes. Ensuite,certains malades seront traités uniquement par la médecine traditionnelle, d’autrespar la combinaison des deux médecines.
"Les médecines traditionnelle et moderne ont leurs propres points forts.C’est pourquoi leur combinaison est un schéma de traitement optimal”,informe MmeNgoc Lan. C’est pour cette raison que le nombre demalades ayant recours à la médecine traditionnelle ne cesse de croître.
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Chaque jour en moyenne, l’Institut accueille de 500 à 600 patients enconsultations externes. Ses 350 lits sont toujours occupés.
"Malheureusement, cette association entre médecines traditionnelle etmoderne n’est pas encore pleinement efficace et requiert des politiques d’encouragement.De plus, il faut changer l’état d’esprit de l’ensemble du secteur de la santé,notamment des médecins et infirmiers", estime Mme Lan."Si les médecins modernes nous soutiennent et coopèrent avec nous, lessoins combinés seront plus efficace", souhaite-t-elle.
Spécialiser la médecinetraditionnelle
Après chaque étape de traitement en radiothérapie pour un cancer des ganglionsà l’Hôpital des tumeurs de Hô Chi Minh-Ville, Lâm Minh Tu, 58 ans, domiciliédans le 11e arrondissement, vient à l’Hôpital de médecine etpharmacie traditionnelle pour jouir des vertus des remèdes ancestraux. Ici, ilbénéficie d’un traitement par acupuncture, massage et d’autres soins afin d’atténuerles douleurs et améliorer son état de santé.
"Après quatre semaines ici, ma santé s’est beaucoup améliorée et je suisprêt à suivre le traitement biothérapique suivant",partage M. Tu.
En plus de la qualité du traitement des maladies osseuses, en 2005, cet hôpitala fondé la faculté interne de traitement des tumeurs réservée aux cancéreux. Ils’agit du premier hôpital de médecine traditionnelle au Vietnam doté d’unefaculté de ce genre. Des centaines de patients y ont été soignés.
D’après Mme Ngoc Lan, les patients sont essentiellement descancéreux traités de façon classique. Normalement, après chaque étape dechimio et radiothérapie, ils souffrent d’une grave anémie et leur santé estmauvaise. Les remèdes traditionnels leur permettent de se désintoxiquer.
En outre, de nombreux cancéreux en phase terminale attendent de la médecinetraditionnelle qu’elle leur permette de finir leurs jours avec une sérénitémaximale, en effaçant un maximum la douleur.
En dehors du traitement du cancer, en 2017, l’Institut de médecine et depharmacie traditionnelle a également introduit un programme visant à aider lesenfants autistes.
"L’association entre médecines moderne et traditionnelle est uneorientation efficace pour valoriser et élever la position de la médecinetraditionnelle dans le système de santé du pays", estimeTruong Thi Ngoc Lan. – CVN/VNA