Depuis1997, la France, via ses différents instruments de coopérationfinancière (Agence française de développement et Trésor français), amené 30 projets dans le domaine de l’eau et de l’assainissement encoopération des autorités vietnamiennes, représentant près de 350millions d’euros d’engagements. L’AFD a mené 13 projets dans le domainede l’eau et de l’assainissement au Vietnam, représentant plus de 270millions d’euros d’engagements. Et la Direction Générale du Trésor afinancé, pour un montant cumulé de 75 millions d’euros (prêts via laréserve des pays émergents – RPE – et dons-études du FASEP) des projetsde traitement de l’eau potable et d’assainissement dans diversesprovinces et villes du Vietnam.
D’après Jean-MarcGravellini, ces projets s’articule selon quatre priorités : améliorerles services publics d’eau potable, en particulier en luttant contre lespertes dans les réseaux ; protéger la santé des populations et labiodiversité, grâce au développement et à la réhabilitation des systèmesd’assainissement ; améliorer les écosystèmes (arides ou humides)fragilisés par le changement climatique, grâce à la mise à dispositionet gestion des ressources en eau au niveau local et régional ; récupéreret valoriser les gaz à effet de serre issus du traitement des eauxusées.
Dans le domaine de l’eau potable, l’AFD a accordéun prêt de 30 millions d’euros pour étendre et améliorer l’accès à l’eaudans les villes du delta du Mékong. Grâce au projet, 750.000 personnes,dont le domicile n’est pas encore relié au réseau, gagneront un accès àl’eau potable. Et un million d’autres habitants du delta du Mékongverront la qualité du service s’améliorer : eau de meilleure qualité,pression améliorée dans le réseau, eau au robinet disponible 24heures/24 (ce qui n’est pas le cas dans certaines zones), meilleurservice clientèle avec les Compagnies provinciales des Eaux, etc.
Grâceà un prêt de 35 millions d’euros, l’AFD a également soutenu des projetsdans la région du fleuve Rouge visant à restaurer et agrandir desdigues. Cette action permet de réduire l’exposition des habitants auxinondations. En améliorant l’irrigation de la zone, elle a aussi desconséquences économiques : augmentation de la production agricole – deriz essentiellement. D’un point de vue institutionnel, elle organise,pour un meilleur partage de l’eau, les relations entre divers acteurslocaux (les agriculteurs, les entreprises, les foyers) et diversterritoires, en amont et en aval.
En outre, les projetsd’amélioration de l’environne-ment urbain de six villes du centre duVietnam (Thanh Hoa, Quang Ngai, Dông Hà, Tam Ky, Hà Tinh, Lang Cô), dedéveloppement des infrastructures hydrauliques dans la province NinhThuân, ... ont également été financés par l’AFD. Outre le développementde l’irrigation, tous ces programmes ont contribué à la protection de lasanté des populations, de la biodiversité, et à la préservation desécosystèmes.
La question de l’eau potable et del’assainissement est un enjeu international majeur qui a des incidencesdirectes sur la santé, l’environnement, la réduction de la pauvreté maisaussi l’égalité des sexes. Par conséquent, la protection de l’eau estune des stratégies importantes du Vietnam, surtout en cette période delutte contre le changement climatique.
« Le gouvernementvietnamien est déjà très actif dans le domaine de l’eau. Lesréglementations en vigueur sont performantes, et le personnel disposed’une bonne technicité. Le changement d’échelle nécessite des moyensfinanciers importants, et de l’expertise, y compris internationale », aaffirmé Jean-Marc Gravellini.
Depuis 2008, l’AFD soutientparticulièrement le Vietnam dans la définition de sa politique climat,et souhaite continuer à le faire dans le cadre d’un ambitieux programmesoutenu par de nombreux bailleurs de fonds.
Dans cetesprit, le Vietnam a aussi récemment adopté une stratégie de croissanceverte, qui doit devenir un élément clé de la restructuration du modèlede croissance du Vietnam. Cette croissance verte sera tournée vers uneéconomie moins consommatrice en ressources naturelles et plus sobre enémissions de gaz à effet de serre (GES), en valorisant par exemplel’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Cette stratégievise également la promotion des filières de production «propres». « LaFrance au travers du savoir-faire de ses entreprises, de sescoopérations décentralisées et de son aide au développement est prête àsoutenir le Vietnam dans cette voie. En outre, le Vietnam reste unepriorité pour l’AFD qui maintiendra dans ce domaine et dans d’autres sesengagements en faveur de l’État sur les trois prochaines années, etcherchera à développer des prêts directs aux entreprises publiques pourfaire plus », a ajouté Jean-Marc Gravellini.- AVI

Le secteur privé, moteur du partenariat Vietnam–États-Unis
Cinquante ans après la fin de la guerre (1975–2025) et trente ans après la normalisation de leurs relations (1995–2025), le Vietnam et les États-Unis ont parcouru un long chemin, passant d’anciens ennemis à amis, puis partenaires, et depuis 2023, à partenaires stratégiques globaux. Selon l’ambassadeur du Vietnam aux États-Unis, Nguyen Quoc Dung, le secteur privé a joué un rôle moteur dans cette évolution, à travers quatre contributions essentielles.