Di An estréputé au Vietnam comme à l’étranger pour son métier centenaire deconfection de bâtonnets d’encens. Nombre de familles locales viventdepuis des générations de cet artisanat. A l’âge d’or du métier, levillage était animé jour et nuit pour alimenter tous les grossistes.
A l’entrée du domicile de la famille de Mme Hoang Thi Hong Hoa, dans lequartier de Binh Minh II, des matières premières s’entassent."Autrefois, toute la région fabriquait des baguettes d’encens et onpouvait voit partout des gens couper des bûchettes de bambou pour enfaire des bâtonnets d’encens. En pleine saison, bien que noustravaillions à plein régime, nous n’arrivions pas à fournir suffisammentles grossistes", nous a confié Mme Hoa.
La matièrepremière est le bambou adulte venant de la forêt Bu Dop, commune dePhuoc Long, ou de Nam Cat Tien, province de Lam Dong. Et les artisans,de leurs mains habiles, coupent en longueur les tiges en trois ou quatremorceaux, selon la dimension de chaque bâton d’encens. Le village de DiAn abrite une cinquantaine de foyers d’artisans qui gagne chacun dequatre à cinq millions de dongs par mois. L'activité s’anime surtoutquelques mois avant le Tet traditionnel. Les bâtons d’encens gagnent ledelta du Mékong et les grossistes viennent de loin, des villages deprovinces d’An Giang, Ca Mau, Tien Giang….
Les bâtonnetsd’encens de Di An dégagent, une fois allumés, une fragrance légère qui aconquis les marchés de Ho Chi Minh-Ville et des provinces de BinhDuong, Dong Nai, Long An…, les provinces du Nord. Cette spécialité estmême exportée en Inde, à Taiwan, en Malaisie, à Singapour…
La confection des bâtonnets d’encens est un travail minutieux exigeantune grande dextérité. Les matières premières comme poudre de cassie,sciure de bois et pâte parfumée sont réduites en poudre et mélangéesselon des proportions déterminées. Cette opération décide de lafragrance et de la durabilité de l’encens. Un des secrets de cetteopération est le mélange de la pâte avec de l’eau.
Actuellement, les autorités de la province de Binh Duong veillent àpréserver et développer ce métier et ont accordé des fonds auxfabricants en vue de soutenir leur production. Ils organisent desfoires, des expositions en vue de chercher de nouveaux débouchés.
Nous quittons le village de Di An avec l’image de ces femmesconfectionnant d’un geste habile les bâtonnets d’encens. Cetteconfection artisanale demeure pour elles plus qu’un gagne-pain, c’estune activité culturelle pour perpétuer un métier artisanal traditionnelau cœur de cette ville prospère qu'est Di An. -VNA

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